Le partage des tâches

Mon mari et moi-même n'avons certainement pas la science infuse du bonheur en couple ou une formule toute trouvée pour flotter sur un nuage façon I (we) will always love you. Mais en revanche, là où nous excellons, c'est dans les concepts de couple en tous genres qui nous évitent bien des prises de têtes.
Donc, afin de nous ôter toute envie de nous chamailler, nous avons instauré un concept gentiment appelé du "partage des tâches". Celui-ci consiste tout simplement à nous partager les tâches ménagagères de manière équitable et juste. Basé sur une liste de choses à faire à la maison et selon nos préférences respectives et aussi nos compétences, si, si, nous avons coché les cases que nous préférions.

Ainsi, mon mari a hérité de la tâche "cuisiner". Non pas qu'il aime faire ça plus que moi, mais il est plus doué que moi dans ce domaine, beaucoup plus doué. Je peux même admettre honteusement, qu'à part une ou deux choses, pas plus, je ne sais absolument pas cuisiner. Ou alors, seulement avec un livre de cuisine.

Alors que chez mon mari, c'est inné. Il fait un merveilleux repas avec deux ingrédients et sans avoir besoin de recette, tout lui vient sur le moment, selon ce qu'il a sous la main. Moi j'ai besoin d'une recette bien définie avec les quantités précises et une liste de courses. Et encore, c'est pas forcément ça qui me garantit le succès, voire carrément la réussite, du moins visuelle, d'un plat.
Logiquement, comme il cuisine, je suis donc de corvée vaisselle. Un truc que j'aime bien faire, ça me détend et puis ça me donne l'occasion de réflexionner à des trucs qui me trottent dans la tête, de m'évader dans mes pensées.
Sauf que, lorsque mon mari cuisine, aussi merveilleusement soit-il, la cuisine devient un chantier incroyable après son passage. Parfois, j'ai l'impression qu'une tornade ou un typhon sont passés par là. Il y a de la vaisselle et des casseroles à laver dans tous les coins de la cuisine.

C'est comme s'il avait vidé toutes les armoires. Le panier à épices est dépecé, le tiroir à couverts est évidé, il ne reste même plus une pauvre cuillère rescapée de ce tsunami.
J'ai donc ensuite la super-hyper-méga-géniale tâche de tout laver et tout remettre en ordre. Et comme je prends mon temps, je paresse, ça me prend des heures pour tout remettre en ordre.

Mais ensuite, l'homme et moi-même passons à une activité commune.

Non, pas celle-ci. Une autre.

Ensuite, nous jouons au Tétris.