Quand j’ai découvert ce mot, babassu, j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’un faute de frappe (confirmée par l’excellent correcteur orthographique word) mais non, un babassu cela existe bien et on en fait de l’huile utilisée en cosmétiques bio.
Le babassu est un palmier, Orbignya phalerata, au tronc droit avec un diamètre de 20 à 45 cm et pouvant dépasser les 20 mètres. Cet arbre se retrouve en Amérique du sud et dans les caraïbes (jusqu’en Floride). Les feuilles de la courronne sont pennées et droites.
Les fruits ressemblent à de petites noix de coco, mais plus petites et en grosse grappes de près de 1000 fruits. La feuille est une grande palme utilisée pour la confection des toits
C’est dans l’Etat du Maranhao où il fait partie de la culture et de l’histoire de cette partie du Nord du Brésil. Les fameuse “quebradores”, femmes partant à l’assaut de cette cueillette très physique. Mais c’est surtout la durété de la coque de la noix de babassu qui leur a donné leur nom (Quebrar = casser).
Riche en vitamine E, l’huile de Babassu est utilisée dans l’industrie cosmétique pour ses propriétés hydratantes. La vitamine E est active en contact avec la peau et agit comme antioxydant. L’intérêt de l’huile de babassu vient de sa fluidité : elle est plus pénétrante que l’huile de coco et que l’huile de palme.
Il est interressant de notre que cet arbre est le centre d’un lutte entre les quebradores et l’état brésilien pour obtenir la protection de cet arbre et de son exploitation traditionnelle. En effet, les grands propriètaires terriens suppriment ces arbres pour élever du bétail, en transforment les noix en combustible pour l’industrie et ce au mépris de ces femmes qui en vivent. Un article sur le site Autres Brésils explique cette lutte.