Archéologue numérique (en herbe)

Voilà un métier auquel je n'avais pas encore pensé! Merci - et bienvenue - au blog Amélioration continue pour l'idée!

Étant donné que l'archéologie est une passion qui ne m'a jamais quitté (et fait partie de ma formation), je me suis dit que ce vendredi après-midi - bien silencieux sur les blogs - serait l'occasion d'une petite expérimentation en la matière.

Et, oui, avant d'écrire ce billet, je suis allée consulter les offres d'emplois du jour (et de la semaine dernière), faire un tour sur les différents réseaux, et j'ai même acheté (et lu) Vendredi.info spécial femmes (8 mars oblige).

Petite récréation donc.

Dialogue de deux archéologues numériques (du futur) - en bras de chemises - devant leurs ordinateurs...

- Tu en es où, toi?

- Écoutes, je crois que j'ai, enfin, reconstitué l'IP principal. C'était un vrai fouillis là-dedans! Il y en a dans tous les sens. Et toi?

- Ben, je trouve des choses vraiment étonnantes. C'est dingue, cette civilisation numérique nous a, à la fois, simplifié et compliqué la vie. Je me concentre sur la période pré-classique, c'était l'essor de cette civilisation, tu sais le Twitter I. dit ère des conversations*.Ça parle dans tous les sens! Difficile de trouver les textes de référence. En plus, avec ma spécialité sur l'objet "blogs"... je suis servi. C'est un peu comme si la parole avait été contenue pendant des siècles, canalisée dans les textes sacrés et de transmission, réservés et préservés. Quelqu'un a ouvert le robinet et, elle s'est répandue! Vu le flot, je n'ai pas encore trouvé où le sacré est allé se nicher...

- Racontes, moi, tu sais, je suis sur les techniques, les usages et rites m'intéressent moins.

- Eh bien, tiens, là je viens de faire une découverte qui n'a rien à voir, mais qui est peut-être intéressante: une communauté d'usagers du Twitter I. qui semble s'appeler Régionsjob. C'était une période de récession économique, et les populations cherchaient à travailler par tous les moyens, alors des usages se sont développés avec cet outil. Il semblerait que les populations concernées se présentaient - individu par individu - en ligne, en vue de trouver à terme du travail. Ça leur permettait d'exposer leurs compétences, mais, pas uniquement, d'échanger aussi - facteur de cohésion sociale - par le biais de ce que l'on nommait des commentaires et en partageant leurs savoirs.

- Ah! Pas mal! Et, ça fonctionnait?

- Certains se jetaient dans le Web avec leur curriculum vitae comme des bouteilles à la mer. Ils ont inventé aussi les réseaux sociaux, où le jeu consistait à poser des balises un peu partout pour gagner en visibilité. D'après ce que je commence à comprendre, c'était aussi une façon de rester lié au mouvement, aux informations, aux autres parfois. Important dans ces périodes difficiles.

- Peut-être. Ça m'a l'air complexe ton sujet. Tu as pensé à publier? Moi, je préfère m'en tenir à mes codes et algorithmes!

- Publier?! Non. Tu rigoles, j'en ai encore au moins pour deux ou trois ans de recherches!Allez, j'y retourne, je viens de tomber sur deux ou trois supers trucs!

Bon, rappelons quand même qu'il en va avec les archéologues comme avec d'autres métiers: chacun à sa spécialité; en plus ici, ils frôlent l'ethnologie! Mais c'était juste l'occasion de quelques liens et d'un peu d'imagination avant le week-end!

• Chronologie(<-à visionner): Darpa, Arpanet, Cyclades-Inter-net, pour les périodes les plus anciennes.

Crédit Illustration 1et 2