La progression sans précédent du nombre de chômeurs met en évidence la faillite de la politique pour l’emploi du gouvernement. Elle est basée depuis 15 ans sur les exonérations de cotisations sociales patronales pour un total de 260 milliards d’euros, dont 221 milliards compensés par l’État, et donc directement par les contribuables, sans aucune contreparties en terme d’emplois.
Au regard de ces chiffres, l’annonce de Nicolas Sarkozy d’un projet de loi sur la formation professionnelle qui ne devrait être que la traduction dans la loi de l’accord trouvé par les partenaires sociaux en janvier nous laisse loin du compte. Pire, elle laisse craindre qu’il ne s’agisse en réalité que d’une façon d’aider les entreprises à abuser du chômage partiel, qui fait déjà tant de dégâts, notamment dans l’industrie automobile.
Les français sont les champions du monde de la productivité horaire. C’est un atout que la France devrait valoriser par une politique de la formation professionnelle ambitieuse et, indissociablement, par le maintien d’un emploi stable et correctement rémunéré. La formation professionnelle ne peut pas être considérer comme un soin palliatif au chômage technique
Décidément, pour le gouvernement, la politique de l’emploi, c’est des cadeaux aux entreprises par dizaines de milliards, et du vent pour les salariésPhilippe MARX - Agir ! Réagir !