Milo Malakian, un homme d’origine arménienne, est le parrain d’une famille de gangsters basée dans le sud de la France. Il aimerait bien que son fils Anton prenne un jour sa succession et il lui confie des missions de plus en plus conséquentes. Il ignore cependant que le jeune homme nourrit d’autres projets. Il aimerait s’affranchir de son passé de criminel et partir s’installer avec la femme qu’il aime, Elodie, une infirmière qui ignore tout de ses activités illégales.
Mais réussir son émancipation a un coût. Pour se payer l’endroit de ses rêves, une ferme en Camargue, il doit trouver de l’argent, beaucoup d’argent. Aussi, il doit collaborer une dernière fois avec son père, qui prépare un coup spectaculaire : le braquage d’un transferts de fonds sur la piste d’un aéroport.
Les choses se compliquent quand Milo découvre la liaison d’Anton et Elodie, et que cette dernière est approchée par Saunier, un policier qui voue une haine tenace au clan Malakian…
Niveau scénario, c’est très basique – la préparation d’un casse, la police qui veille, un amour impossible et un héritage familial lourd à porter… – et niveau mise en scène, c’est tout aussi sobre. Le premier cercle n’est rien d’autre qu’un petit polar estampillé “Qualité France”, doté d’un casting prestigieux mais qui en fait parfois un peu trop (Jean Reno, Gaspard Ulliel, Vahina Giocante,…), d’une photo qui met en valeur les beaux décors naturels du film – dans le sud de la France et en Italie- et de scènes d’action rares, mais spectaculaires. On ne peut donc pas dire que c’est nul, mais il n’y a rien d’exceptionnel non plus. Le film ne procure que peu d’émotions et, à vrai dire, on s’ennuie un peu, pour ne pas dire carrément, devant cette histoire de gangsters à la trame prévisible.
On peut préférer les oeuvres précédentes de Laurent Tuel. Le rocher d’Acapulco, Un jeu d’enfants et Jean-Philippe étaient trois oeuvres très différentes, respectant chacune des codes cinématographiques, mais faisant preuve d’une certaine originalité de ton et de point de vue. Ici, le réalisateur a voulu s’attaquer au polar et a une fois de plus suivi les conventions du genre, mais sans y apporter sa touche personnelle. Dommage… Le premier cercle reste un film regardable, et est évidemment mieux maîtrisé que certains nanars hollywoodiens qui se contentent d’effets pyrotechniques pour épater la galerie. Mais il y a mieux à voir en salles en ce moment…
Note :
gangsters, relation père-fils, amour impossible