Cochon de Warhol

Publié le 07 mars 2009 par Jeanyvessecheresse

L’exposition « Warhol TV » actuellement proposée jusqu’au 3 mai par la Fondation Antoine Galbert dans le quartier de la Bastille met sur orbite une saison Warhol, et néanmoins parisienne, dont le point culminant devrait-être « Le grand monde d’Andy Warhol », vaste rétrospective de 250 portraits accueillis par le Grand Palais, dès le 18 mars.

Warhol est un créateur majeur. Voilà qui est dit. A certains égards il a quitté depuis bien longtemps le petit monde des arts pour devenir un phénomène. Sa place au Panthéon mondial des célébrités est acquise et ce n’est probablement que justice.

Pour ce qui concerne le reste, et tout ceci n’est absolument pas contradictoire avec ce qu’était Warhol, tout est question d’honnêteté d’un jugement pour une œuvre envahie par le business.

Sans sombrer dans les ombrageuses critiques de Hector Obalk (Aubier-Flammarion) et de quelques autres, il conviendrait probablement de prendre quelque distance avec une bonne partie de la production du génie de Pittsburg. Assez récemment, suite à une exposition canadienne, un catalogue raisonné et déraisonnable, de pochettes de disques conçues par Warhol vient d’atterrir sur les rayons de nos librairies. La compilation proposée démontre assez bien, la très grande modestie de l’œuvre du « grand maître » en la matière. Il y a quelques années, Mark Francis (Conservateur du Musée Warhol de Pittsburgh) nous proposait quant à lui aux Editions de la Martinière une anthologie de dessins (1942-1987) qui ne pouvait que calmer les fans les plus aveugles de Warhol, car une bonne partie de la production sélectionnée relevait au mieux de la sauce habituelle des pubards et illustrateurs qui exerçaient alors leurs talents du côté de New York City.

Il paraît que Warhol ne supportait pas qu’on le touche. Par respect pour sa mémoire, il serait peut-être opportun qu’on ne touche pas à…