Dans le paysage de la musique québécoise émergente, Éléphantine se fait doucement un chemin grâce à son rock atmosphérique. Déjà bien appréciée du public, la formation travaille présentement à la création d’un nouvel album qui paraîtra le 5 mai prochain. L’objectif: conquérir la planète pop.
(...) Un nom, une identité
Éléphantine… Le nom étonne. L’histoire mérite d’être racontée. Pour patienter pendant les formalités menant à l’obtention de son permis de conduire, Maxime, accompagné d’André, passe le temps dans la salle d’attente en feuilletant le dictionnaire. Ils tombent sur l’image de la tortue éléphantine et retiennent le terme. Fatigués de ne pas avoir encore de nom, les membres passent en revue les propositions. Toutes sont éliminées sauf une: Éléphantine. Personne n’est officiellement contre. Après quelques jours de réflexion, le groupe s’entend. L’avoir choisi est une chose, mais l’assumer, c’est une autre paire de manches!
La première fois que Maxime mentionne ce nom, c’est à Louis-Jean Cormier, le chanteur de Karkwa, un groupe très admiré des gars d’Éléphantine. Ce dernier répond: «Êtes-vous sûrs, les gars? C’est important, un nom!» Disons que c’en était assez pour faire changer d’idée n’importe qui. «Quelqu’un nous a même déjà demandé en entrevue si on allait changer de nom», souligne Marc-André en riant. «En général, quand on le dit pour la première fois, les gens demandent à le réentendre», ajoute André. Malgré les débuts non assumés de ce nom, les gars en sont fiers, car il est original et se retient bien.
Les influences du groupe sont diverses et nombreuses. Au Québec, il y a entre autres Fred Fortin, Karkwa, Jérôme Minière, Daniel Bélanger, Harmonium. Du côté international, on retrouve Radiohead, Elliott Smith, Blonde Redhead, et des classiques tels Pink Floyd, Genesis et The Beatles. Les influences personnelles sont plus variées: du blues, du jazz, de la musique du monde. Tout ceci s’amalgame pour créer un son que les membres du groupe définissent eux-mêmes comme «planant et sensible», mais qui reste toutefois résolument pop. Plusieurs résument en qualifiant les créations du quatuor de musique de pluie, notamment à cause des ambiances aériennes et des parties vocales intimistes. (...)
Auteur : Sarah-Geneviève Perreault, Legende Urbaine, samedi 7 mars 2009