jeudi 05 mars
Aliments-gourmandise : que représentent-ils pour nous ?
A la suite d'une séance mardi avec Christine (dont j'ai changé le prénom mais qui se reconnaîtra) je voulais évoquer ces aliments que l'on consomme avec autant de plaisir que de culpabilité : chocolats, bonbons, fromage, chips... et qui sont avalés (parfois en cachette) pour nous faire du bien.
Loin de la faim, quelle est la signification de ce grignotage compulsif qui pénalise notre volonté ?
- j'ai besoin d'une récompense. Après une dure journée, remplie de fatigue, de frustrations ou de déceptions, ils apportent un supplément bonheur, bien mérité. Grâce à l'aliment on compense. Il est parfois le préalable à une "bonne soirée", dans le doux cocon du foyer.
- je ressens un vide. Ennui ? Vacuité ? Manque d'entrain ? Mon estomac (mon ventre) exprime une envie impérieuse d'être comblé, rempli. Le "poids" ainsi obtenu rassure d'abord, puis angoisse.
- je n'aime pas qu'on m'interdise. Connotés négativement (trop gras, trop sucré ou trop riche) ces aliments sont mal vus par les adultes raisonnables et responsables que nous sommes. Mais on ne peut pas s'en passer. En les consommant envers et contre tout (et surtout dans les phases de régime!) je prouve que je n'aime pas qu'on m'interdise. Si c'est interdit, j'y vais. D'ailleurs, j'estime que "j'y ai droit".
- je n'écoute pas mes vrais besoins. Ereinté par une journée fatigante, mon corps réclame du repos, mon mental de la distraction. A ce besoin de détente, je réponds par de la douceur, du sucré, du gras, du mou...hélas, avec les calories en plus!
Cet article ne fustige pas la gourmandise (loin, loin de là!), mais stigmatise le risque de dépendance et l'atteinte à l'estime : à terme, c'est l'aliment qui commande, plus le gourmand. Et la culpabilité qui s'installe inévitablement derrière, avec son lot de critiques : "je suis nul", "je n'ai pas de volonté", "je triche"...
La sophrologie participe à la prise de conscience d'attitudes (et de pensées) paradoxales et contradictoires (cet aliment censé me faire du bien, me fait aussi du mal), elle aide à libérer ces comportements, soit en remplaçant le moment-plaisir gourmand par un autre, soit en modérant la quantité d'aliment consommé.
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