Hormis les smartphones et PDA, les téléphones mobiles ne répondent plus. Les eaux minérales coulent. Les DVD et les CD ne tournent plus rond. En revanche, certains produits ne connaissent pas la crise.
L'effet prix se fait toujours plus sensible. Avec ses Logan et Sandero, les immatriculations de la marque Dacia (Renault) ont progressé de 33,3 % l'an dernier dans l'Hexagone. Et si janvier a montré des signes de recul par rapport au même mois de 2008 (- 25,2 %), le constructeur l'impute à des raisons conjoncturelles, liées à des reports générés par des problèmes de transport en novembre et décembre 2007. L'un des axes d'attaque, aujourd'hui, tient à l'élargissement de la gamme avec l'arrivée le mois dernier des Logan Pick-up et Van.
Les robots ménagers, les centrifugeuses et les machines à pain ne sont pas moroses. Leur succès ne se dément pas. Une traduction de l'envie croissante de « fait à la maison ». Quant aux friteuses, elles affichent de belles progressions en 2008, note le Gifam (Groupement interprofessionnels des fabricants d'appareils ménagers) : +15 % en volume et +51 % en valeur !
De nouvelles familles de produits grignotent également du terrain. A l'instar des écrans plats haute définition. Ou des « netbooks ». Répondant à de nouveaux besoins au tiers du prix des portables classiques, ces mini-PC ont vu leurs ventes bondir en France de 40 % au dernier trimestre 2008, avec 365.000 unités commercialisées, indique l'institut Gartner.
Dans les loisirs, la restauration rapide croque le marché (+ 4 % en 2008, selon Xerfi, qui vient de consacrer une étude au secteur). Aux changements d'habitudes alimentaires s'ajoute le transfert de clientèle de la restauration traditionnelle vers des offres moins chères. Le sandwich jambon-beurre vient même de détrôner le big mac. Certains adeptes du déjeuner sur le pouce à l'extérieur sont passés, à leur tour, à la gamelle préparée à la maison et mangée sur le lieu de travail.
En 2009, les consommateurs auront l'oeil rivé sur les étiquettes. Le low cost et le hard discount ont le vent en poupe. N’y aurait-il pas par hasard un problème de pouvoir d’achat ?
Pierre Zimmer (Source : Les Echos)