Magazine Banque
Cette histoire n’est pas récente mais démontre l’état d’esprit qui régnait dans les banques avant ce cataclysme qu’est la crise financière.
En novembre 2004 un responsable du contrôle des risques anglais est licencié de la banque HBOS, non pas parce qu’il a fraudé, commis quelques infractions juridiquement répréhensibles mais parce qu’il a osé prévenir son directeur général de prise de risques démesurée de la banque dans le secteur immobilier.
Cette intervention auprès de la direction déchaine les fureurs de l’executive, et le jeune homme est immédiatement mise à pied, licencié et remplacé par une jeune banquière inexpérimentée.
L’histoire n’aurait jamais été connue si la crise n’était pas arrivée. Il avait accepté de se taire en échange d’un chèque mais peut-on lui en vouloir ?
Aujourd’hui les pontes de la finance anglaise sont auditionnés par les représentants de la commission des finances de la Chambre des Communes et sa clause de confidentialité est caduque. Il écrit ainsi "Quiconque n'était pas aveuglé par l'argent, le pouvoir ou l'orgueil savait que cette expansion échevelée nous menait droit au mur".
Notre banquier a été licencié pour avoir crié STOP en pleine course, faisant appel à sa déontologie et son éthique personnelle.
Messieurs les banquiers, vous qui nous dîtes, que tout cela était imprévisible, voire théoriquement impossible, êtes-vous si certain de n’avoir rien à vous reprocher ?
Les Français seront peut être plus enclin à vous redonner leur confiance après un mea culpa en bon uniforme.
Plus de détails sur l’article du Monde : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/02/17/la-solitude-du-coureur-de-fond-par-marc-roche_1156593_3232.html
Jean Paul