Affluence des grands soirs à l'Assemblée nationale : les députés ont entamé, dans la nuit de jeudi 5 à vendredi 6 mars, l'examen des dispositions concernant la lutte contre l'alcoolisation des jeunes contenues dans le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoire". Venus en nombre des régions viticoles, plusieurs députés ont défendu les intérêts de la filière vin, qui s'estime menacée par le projet de loi. "Ne faisons pas du vin le bouc émissaire de notre société", a plaidé Alain Suguenot (UMP, Côte d'Or), résumant le sentiment d'une vingtaine d'orateurs.
Pour les contenter, le gouvernement à donner son accord à un amendement de précision : l'interdiction de la vente d'alcool au forfait (pratique des "open-bars") ne concernera pas les "dégustations, fêtes et foires traditionnelles".
La principale disposition du texte, qui interdit la vente d'alcool aux mineurs de moins de 18 ans, contre 16 ans aujourd'hui, ne fait plus guère débat. Les alcooliers et la filière viticole s'y sont ralliés tandis que les députés, qui ont repoussé son adoption à lundi 9 mars, ne la contestent pas.
Difficile en effet de s'opposer à l'argumentation du gouvernement : l'interdiction vise à donner un coup d'arrêt…