Sur décision du Tribunal de grande instance d'Angers, l'opérateur téléphonique Orange s'est vu interdire la pose non pas une, mais trois antennes-relais sur le clocher d'une église, dans une municipalité à proximité d'Angers, en vertu du principe de précaution.
L'église en question est en effet située près d'une école, rendant les parents particulièrement nerveux à l'idée que leurs enfants puissent être touchés par les ondes. Selon le TGI, qui statuait en référé, et au vu du cadastre, « la parcelle de l'école est située à moins de 100 mètres de l'église [et] est bien susceptible d'être soumise au rayonnement de l'antenne ».
Devenue alors bâtiment sensible, l'école doit être protégée des ondes émises par les antennes. L'AFP rapporte également, dans la copie du jugement, que le TGI a préféré opté pour le manque de garanties « apportées à la protection du bâtiment sensible que constitue l'école municipale », et faire ainsi valoir que la sécurité des enfants serait assurée par le principe de précaution.
En effet, ce dernier « nous commande d'ordonner l'interdiction du projet de mise en oeuvre du projet d'implantation des antennes relais sur le clocher de l'église de Notre-Dame d'Alençon ».
Une astreinte de 5000 € « par infraction constatée par jour d'exécution des travaux interdits » sera due par Orange qui de son côté souhaite une concertation imminente sur la pose de ces antennes. Une réunion « qui permettra de répondre aux inquiétudes des riverains et d'éviter que toute installation d'une antenne ne se retrouve devant les tribunaux ».