Ce mois-ci est dans doute le mois le plus difficile pour Nicolas Sarkozy depuis sa prise de fonction en mai 2007. Il est au plus bas dans les sondages et une fronde ministérielle larvée se fait jour. Il faut dire que sa rentrée "scolaire 2009", après les sommets de la présidence Européenne française, est bien chaotique. Nicolas Sarkozy avait eu, en effet, une fenêtre internationale libre pour se hisser sous les flashs crépitants des médias internationaux durant plusieurs mois. Toutes les bonnes choses ont une fin, Barack Obama a été l'homme providentiel d'un pays à bout de souffle et le couple franco-Italien est donc rentré en Terres françaises. L'année 2009 commençait donc bien mal pour Sarkozy. Pourtant sa femme avait tout fait pour déminer le terrain selon le jargon en vigueur à l'Elysée.
Les mouvements sociaux durs en passe d'être récompensés
Le mouvement social Guadeloupéen a été pris de haut volontairement par l'Elysée, il a ensuite peu à peu dégénéré en émeutes. Le pari présidentiel de laisser pourrir la situation s'est avéré être un échec, le LKP en effet obtenu les revendications qu'il espérait. Incités par ce gain immédiat sur les salaires, Les mouvements sociaux de la Martinique et de la Réunion montent le ton.
Pour la métropole, le pourrissement de la situation semble également avoir été le mauvais choix puisque la mobilisation ne semble pas se calmer chez les Enseignants-chercheurs. Pour les salariés, après la réussite du mouvement du 29 Janvier, celle du 19 Mars semble très prometteuse.
Dans ce contexte là, il semble que les mouvements sociaux sont tous promis à la victoire dans les jours et semaines à venir. En effet le président n'aime guère négocier, il préfère que cela se passe vite quitte à abandonner ce qui ne lui appartient pas.
Toutes ces concessions sont évidemment de la "dette saine", et elles devraient être compensées par une suppression du paquet fiscal. En effet celui-ci s'est révélé être inefficace. Pour l'instant ce sujet n'est pas à l'ordre du jour, mais s'il ne le devenait pas rapidement, les semaines à venir seraient marquées par l'option perdant-perdant pour l'état du popint de vue de ses finances. L'idéologie empêche "encore" Sarkozy de revenir en arrière.
Les longs-couteaux se rebiffent
C'est dans ces moments là que l'on reconnait ses amis. De Villepin et Juppé ont donc choisi ce contexte présidentiel délicat, pour créer une brèche dans le monologue présidentiel. De Villepin avec des trémolos dans la voix: "C’est véritablement la France qui passe sous les fourches caudines d’un autre pays", Juppé moins direct :"je ne crois pas que cela existe la rupture".
Ils ont en effet décider de se dévoiler, et ils ont choisi le sujet qui fâche: L'entrée programmée de la France dans l'Otan. C'est un thème pratiquement a-politique puisque tous les prédécesseurs de Sarkozy ont emboité les pas de De Gaulle sans broncher. Il y' a donc des clivages réels sur ce sujet là à droite.
Les crapules ont donc choisi le bon moment...et le bon sujet pour créer une alternative crédible à Sarkozy à l'intérieur de l'UMP. Nul doute qu'une attente existe, les turpitudes des alliances peuvent créer un réel mouvement. Nous allons donc voir, dans les jours à venir, si cette tentative trouve des échos au sein de ce parti. Le 17 Mars au parlement, des proches de De Villepin vont donc tenter un réalignement d'une partie des troupes UMP derrière l'ancien premier ministre.
à suivre...