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Dans l’article consacré au bateau Sassa, on peut voir, dans les commentaires cette photo mise en ligne par ‘’Arrow ‘’ le 03.05.08.
Je crois savoir où cette photo a été prise: dans la famille nous appelions ce lieu LES ÉPAVES.
Pendant la dernière guerre, Bordeaux comme tous les ports et particulièrement ceux abritant une base-sous marine a été copieusement bombardé…..et donc beaucoup de bateaux coulés.
A la fin de la guerre les épaves ont été placées dans les endroits le moins gênant possible pour la navigation.
Voici l’endroit noté sur cette vue aérienne.
Bien sûr l’endroit était matérialisé par des bouées mais……
pour gagner un peu de temps ou par courant de face il nous arrivait de passer à l’intérieur, il fallait juste faire attention aux marées et estimer la bonne hauteur d’eau.
Souvenir : drôle de Noël 1963
En ce mois de décembre petit problème.
Je me souviens ……..avec mon reste de mémoire et notre compagnon de tous les jours
En ce mois de décembre, notre ami Christian avec sa sapine en bois la ‘’ Marie-Hélène ‘’ chargée de 150 t de maïs « s’est crevé » sur une épave, il a eu juste le temps aidé par la « Jeune –Marie » qui le suivait de se posersur un banc avant decouler devant le Chantier de la Garonne (ne pas confondre avec les Chantiers de la Gironde).
Quelques jours après le bateau a été allégé de sa cargaison par un bateau extracteur de gravier équipé de sa grue et de sa benne.
Mardi 24 décembre vers 16h, des Mariniers disponibles ont embarqué après la pleine mer sur notre sapine et direction l’épave pour essayer de la renflouer.
Mais notre Renault 2 Temps fixe (1945 -1.50 m de haut-2 temps-démarrage à la manivelle=casse-bras) et sa pompe, aidé par notre groupe motopompe mobile Bernard n’ont pas été suffisant, nous sommes rentrés la nuit avant d’échouer …et de se retrouver là, la nuit de Noël.
Mercredi 25 décembre
On remet ça avec une douzaine d’Hommes disponibles la plupart avec leurs Bernard et leurs tuyaux.
Départ 8 H (pour un jour de Noël c’est un peu tôt !! sacrées marées !!) et là, nous nous sommes placés à côté de l’épave en attendant que l’eau baisse , dès que l’eau a été au niveau des plats-bords de l’épave, toutes les motopompes ont été mises en route.
Notre sapine s ‘est gentiment posée sur la vase, certains sont descendus et ont colmaté la brèche, d’autres ont à la pelle jeté les restes du maïs par dessus-bord. Pour vider plus vite les cales les bordages ont été carrément percés !!!!
Tout était prêt à la marée quand l’eau a tournée et est remontée. Avec une certaine angoisse, on attendait que la « Marie-Hélène » flotte à nouveau car la sole, invisible pouvait elle aussi être endommagée …
Mais pas de problème il n’y avait pas de brèche cachée.
Nous nous sommes mis en flèche pour passer le pont de Pierre et sommes rentrés à notre port.
Je ne me souviens pas de tous les noms des mariniers mais en y repensant avec mon Frère je crois me souvenir de Fernand (Jean-Jacques, Tage) père de JMP de BAB, Léopold (Printemps, Laisse-les-dire), Antoine (Micheline, Huguette) qui était arrivé avec un fût de 60l l d’essence !!! Grand-père de Phèbe de BAB, Josian (Lampy, Espérance) c’est lui qui perçait les bordages et les autres....
Je pense que certains présents se manifesteront !!!!
Il y avait d’autres sites de la Garonne sur lesquels on trouvait des épaves.
Dans ses livres souvenirs, M. Jean-Paul Videau (bateaux Carlitte, J-du-Bellay, Champlain,….) nous raconte comment, discrètement la nuit avec les grues ils péchaient la grave au milieu des épaves de Montferrand et de temps en temps ils remontaient des bombes. Il y a eu même des explosions mais heureusement sans accident humain!!!
Voici la référence des livres
Il continue d’écrire sur le site de l’Estuaire de la Gironde
http://estuairegironde.net/
Je n'ai pas remis les pieds sur la Garonne depuis plus de 40 ans et je me pose la question :
ces épaves sont-elles toujours là où ont-elles été enlevées ???
J’espère ne pas avoir été trop long…
Alain Marie
On pourra peut-être le voir sur internet .