A lire absolument cette analyse d'un libraire indépendant aux Etats-Unis :
"En observant les clients de ma librairie, je pense qu'il existe a
priori deux groupes de lecteurs biens distincts, et chacun d'eux aborde
cette technologie de manière différente.
Le premier groupe
- dont je fais partie, comme la majorité des libraires - a grandi en
vénérant le papier. Dans cette catégorie, les gens y sont peu nombreux
à tenir un blog, regardent le Web comme un outil de communication à
sens unique et n'achètent pas d'ebooks.
S'ils sont calés en
informatique, ces lecteurs se plongeront éventuellement dans cet
"objet" étrange (ebook) mais un simple extrait devrait les satisfaire.
Puis ils décideront d'arrêter l'expérience en achetant directement le
livre en version papier.
Le second groupe est clairement
celui de l'âge post-imprimé, c'est-à-dire celui pour lequel l'imprimé
n'est plus l'unique accès au texte. Les lecteurs, dans cette catégorie,
tiennent « massivement » des blogs, regardent le Net comme une
conversation et achètent véritablement des ebooks. Parmi ceux-ci,
certains achèteront un livre papier, pour le conserver et/ou
l'archiver, le garder donc... Ce qui serait d'ailleurs une tendance
intéressante pour les libraires si cela se passait ainsi. Mais
peut-être que ces gens incarnent encore une génération intermédiaire.
Dès lors, l'attrait du livre papier diminuerait au fur et à mesure de
l'adoption de l'ebook.
Et c'est, pourtant, là que se situent à mon avis nos opportunités de libraires."
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