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du tableau du monde

Publié le 05 mars 2009 par Lironjeremy

Le tableau distingue, isole plutôt qu’il ne rejoint. C’est le geste de briser la continuité du réel, de retenir ce qui est mu par une échappée, constamment. De retenir un fragment du monde dans cette échappée même qui l’impose alors comme souvenir, image. Le tableau, je l’ai souvent pris comme le résultat d’un décélération du regard, comme la manifestation compacte d’un effet de réel : Le monde qui se jette à la vitre et s’impose dans un raccourci expressif.

Effet de présence des architectures dressés sur l’étendue, croisées chaque fois comme on surprend un visage sous la figure de la ville. Véritables menhirs, marqueurs d’espace. Mais aussi, effet de présence du tableau comme image éloquente, épaisse, centripète.

Dans les trajets encore, chaque angle de béton esquive ou dévoile la cime d’un immeuble. Silhouette tournée dans l’œil comme on pivote depuis elle le monde autour qui s’étend et s’extrapole dans ses complications.Et je sais pas comment dire la pesée d’une tour haute dont je ne peux que constater qu’elle est, dressée de la ville, entourée de ciel, parfaitement obsédante maintenant et déjà échappée. La pesée de ce réel simple qui me fait dans un moment d’empathie : chose parmi les choses, pris dans le corps de la ville comme passé dedans le cinéma du monde. Hypnose de la réalité faite art.


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