Gonfreville, la plus grosse raffinerie du groupe, devrait être amputée du quart de sa capacité. Près de 800 millions d'euros d'investissements sont prévus et 200 emplois seront supprimés.
Après deux ans de réflexion, Total s'apprête à officialiser la réorganisation de son raffinage en France. Un comité central d'entreprise (CCE) est prévu le 10 mars, pour la présentation d'une stratégie qui devrait s'appliquer entre 2011 et 2013. Au coeur du dispositif, il y a la forte réduction de la capacité de la raffinerie de Normandie, située à Gonfreville (Seine-Maritime).
Cette capacité de l'une des plus grosses raffineries européennes passerait de 16 à 12 millions de tonnes de produits pétroliers. Soit un recul de 25%, tandis que les effectifs devraient chuter de près de 20 %, passant de 1 100 salariés à environ 900. Cela ne devrait entraîner aucun licenciement. Interrogé, Total s'est refusé au moindre commentaire, confirmant simplement la tenue d'un CCE la semaine prochaine.
À l'origine de ce plan, il y a le fait que la France, avec les gains de productivité réalisés dans l'industrie et dans les moteurs, consomme de moins en moins de produits pétroliers : précisément 4 millions de tonnes aujourd'hui de moins qu'en 2000, et huit à…