Dans l'arborescence ci-dessus (sur laquelle il faut cliquer pour accéder à l'image dans un format normal), les différents actes du récit sont indiqués. L'émetteur est Mathieu L, qui exhorte ses lecteurs, et particulèrement ses commentateurs, à réagir contre le fait que « les islamistes ont gagné la première partie ».
Les destinataires sont donc les commentateurs, dont je suis. Je me mets ainsi en quête d'un objet, la liberté telle que je la conçois.
C'est pourquoi j'écris l'article « Voile : pour un modus vivendi », à l'origine de la controverse qui va durer trois semaines.
Dans cette quête, je suis donc le héros, si l'on veut bien ôter tout contenu épique à ce concept, qui n'a pas pour but de me glorifier mais d'expliquer mon rôle.
L'originalité de cette controverse est qu'elle n'est pas manichéenne. Tous les acteurs sont en quête de liberté, mais la conception que j'en ai va faire apparaître mes adjuvants et mes opposants. Les premiers sont René Foulon et Lomig, à des degrés différents. René Foulon est, si j'ose dire, « plus critique que Criticus », puisqu'il suggère d'élargir ma proposition d'interdiction de la burqa dans les lieux publics à tout voile. Lomig, lui, refuse de prendre parti de façon définitive, mais par son dessin affirme que le port de la burqa n'est pas compatible avec la liberté : il se range donc dans le « camp » des adjuvants.
Mes opposants, je l'ai dit, ne sont pas les « méchants » du récit : ils ont simplement une conception de la liberté différente de la mienne : ce sont Rubin Sfadj, Paul Guignard et Toreador.
Où l'on démontre l'utilité de Pearltrees
Hormis le fait que je cumule les rôles de destinataire et de héros, le schéma actantiel permet d'expliquer l'arborescence ci-dessus et l'interprétation que j'en donne. L'utilité de Pearltrees, c'est qu'au lieu d'écrire une longue liste de liens à la fin de mon article, dont la plupart ne seront d'ailleurs jamais cliqués, je résume cette controverse en un dessin clair, qui réunit tous les actants en un endroit.
Acteurs et actes sont présentés de manière (chrono)logique, ce qui permet de donner un sens global à une controverse qui, jusqu'alors, était essentiellement bilatérale.
En outre, le player de Pearltrees permet de « lire » le récit que j'ai édité comme s'il s'agissait d'une série de diapositives. Celui-ci peut également être envoyé par courriel, reproduit grâce à un lien, ou, bientôt, simplement ajouté à un blog.
Les éditeurs inscrits sur Pearltrees peuvent également « bouturer » cette aborescence sur une branche plus générale de leur arbre. Puis en réagencer les perles à leur guise.
En somme, Pearltrees offre la possibilité nouvelle aux éditeurs de contenus sur le web de donner un sens à leur entreprise, et à leurs lecteurs de comprendre leur démarche.
L'innovation de Pearltrees est de faire des internautes, producteurs ou consommateurs, des acteurs éclairés du web, au lieu des taupes tâtonnantes qu'ils étaient quand ils se mouvaient sur les mailles de la Toile au hasard de leurs recherches sur Google.
Roman Bernard
Criticus est membre du Réseau LHC.
Plus d'infos sur le blog de Pearltrees.