Je l'ai comparé par la suite à Séraphin Lampion, le « belgicain » de Moulinsart. La réponse à la question est donc évidemment « oui » en 2007, « non » en 2012 : je votais alors moins pour Sarkozy que contre Royal, mais je ne vois aujourd'hui guère de différences avec ce qu'eût été la politique de la seconde.
J'avais expliqué cette réponse dans un commentaire synthétique, faisant suite à ce même billet :
[I]l me faut me mettre dans une situation fictive où je revote le 6 mai 2007. C’est trop facile de répondre non, vu qu’à l’époque, il s’agissait autant d’éviter Royal que de donner sa chance à Sarkozy. Je lui ai donné sa chance, et j’ai vu le candidat de la rupture devenir le président de la continuité avec le « mitterrando-chriaquisme »…
Je ne sais pas si je regrette mon vote - un peu, quand même -, mais il est certain que je ne redonnerai pas de seconde chance à Sarkozy. Je ne revoterai pas pour lui, sauf bien sûr s’il est opposé à un candidat d’extrême-gauche ou d’extrême-droite au second tour. Dans tout autre cas (Royal, Bayrou), je m’en laverai les mains. Et voterai donc blanc, voire Bayrou. Quant au premier tour, je voterai pour le plus libéral, et cela risque d’être, fort étonnamment, Bayrou.
Roman Bernard
Criticus est membre du Réseau LHC.