Allez les Filles a eu la bonne idée de faire venir The Datsuns dans le cadre de leur tournée pour "Headstunts". Si je ne me trompe pas, d'ailleurs, ils les avaient faits venir en 2003 (le 25/02 si je me souviens bien) au CAT, pour leur premier album : ça reste un excellent souvenir pour moi, les Néo-Zélandais m'avaient fait forte impression. Ce mercredi de mars, le cadre était moins intime, mais l'Espace Tatry est bien foutu, confortable et la scène est abordable : bref, il ne restait plus qu'à envoyer la sauce pour les deux groupes.
La première partie revenait à The Libido Fuzz, ceux qui avaient officié pour le concert de The Willowz en octobre (voir compte-rendu). Et si j'avais déjà trouvé le choix très pertinent à l'époque, le trio a confirmé tous les espoirs qu'ils commencent à faire naître. Du blues, du groove, de l'énergie : vous mettez le tout dans une marmite, et vous avez une idée asez précise du son des Libido Fuzz. Le son est encore plus carré qu'au Sonart, et la voix un peu mieux placée : ils sont toujours aussi volontaires sur scène, et les spectres des Black Keys, des White Stripes ou de Radio Moscow ne sont jamais loin. Le groove insufflé par le duo basse/batterie trouve un parfait répondant dans les fulgurances électriques de la guitare, les ponts dans les chansons tombent toujours au moment où il faut, car les trois jeunes hommes sont d'excellents musiciensavant tout. Bref, je placerais bien une piécette sur The Libido Fuzz et un franc succès très bientôt : à ne pas louper en live, en tout cas !
Le MySpace de The Libido Fuzz
Mine de rien, le trio a mis la barre très haut : les Néo-Zélandais se doivent de répondre. Mais ils l'ont fait de manière admirable ! N'attendez pas de moi une quelconque mesure, j'adore The Datsuns, et sur scène, ce quatuor est une vraie tuerie. Et c'est "Sittin' Pretty" qui allume la première mèche. Je suis juste devant Phil, guitariste solo qui arbore fièrement un tshirt des Hellacopters, juste à côté il y a Dolf à la basse et au chant. Et ça dépote, ça envoie du bois, c'est fort, lourd et puissant, il n'y aucune erreur et c'est le gros pied, monumental. C'est pas "Yeah, Yeah, Just Another Mistake" qui va me calmer, car c'est un des meilleurs titres du dernier album, mais de toute façon, il n'y a aucun temps faible durant l'heure et demie du concert. Au ontraire, je redécouvre avec plaisir "Such a Pretty Curse", le bluesy "Stuck Here For Days" et sa guitare slide, le binaire "Harmonic Generator"...
Aussi à l'aise sur les titres anciens que sur les plus récents, le groupe débite du très lourd, en restant (j'insiste) très carré néanmoins (pas de pains, pas de ratés), la voix de Dolf est très en place et le nouveau batteur est excellent. Les titres les plus récents, comme "Highschool Hoodlums" ou "So Long" sont aussi bons que les classiques "Lady" (jouée en rappel) ou "What Would I Know", et "Eye of the Needle" et son psychédélisme offre uen respiration bienvenue dans cette déflagration rock du meilleur tonneau. Puis ils ne s'économisent pas sur scène, en plus : trouvant du répondant dans le public, Dolf est déchaîné (comme quand il lâche sa basse pour "Human Error") et le slam va bon train. Et ça se comprend, car rester calme dans cet océan de décibels (son parfait en revanche) relève de la gageure. Le rappel se conclue sur "Freezesucker" (si mes souvenirs sont bons), histoire de terminer le spectacle sur un morceau au long cours, rollercoaster avec ses moments de calme avant la grosse tempête.
Non, vraiment, rien à redire sur ce concert, juste un conseil : si vous aimez le rock, The Datsuns sont absolument incontournables, et vous ne regretterez pas de les voir et/ou de les entendre.
Le MySpace de The Datsuns, le site officiel
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