France - L’équipe d’Olivier Delattre à l’Institut Curie vient d’identifier deux profils génétiques distincts permettant de prédire les risques d’évolution tumorale du neuroblastome.
Le neuroblastome est la tumeur solide extra-cérébrale la plus fréquente chez le jeune enfant. 50 % des enfants atteints ont moins de 2 ans. En France, on compte environ 150 nouveaux cas par an, dont un quart suivi par l'Institut Curie. Ce dernier est un centre de référence international pour la prise en charge et la recherche sur cette pathologie, qui se développe au détriment du système nerveux sympathique et touche principalement l’abdomen.
Le neuroblastome se caractérise par une extrême variabilité clinique et évolutive, allant de la régression spontanée sans traitement à la progression rapidement fatale, malgré une chimiothérapie intensive.Le gain ou la perte de chromosomes entiers s'observe le plus souvent dans les cas de tumeurs localisées avec un bon pronostic de guérison. En cas de rechute, celle-ci est locale. En revanche, la perte ou le gain de certaines régions des chromosomes est le signe d’une tumeur très agressive.
L’intégration de ces nouvelles données génétiques au diagnostic conduira à une réduction des chimiothérapies chez les enfants ayant une tumeur facilement contrôlable et, dans le cas contraire, à une intensification des traitements, voire au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques.
L’ensemble de ces découvertes, qui devraient rapidement faire progresser la prise en charge du neuroblastome, illustre parfaitement le modèle Curie "de la recherche fondamentale aux soins innovants", véritable accélérateur de progrès en cancérologie grâce à la proximité entre l’hôpital et le centre de recherche.