Cherbourg / Paris, jeudi 5 mars – Dans la nuit de mercredi à jeudi, Greenpeace a symboliquement « ciblé » la deuxième partie du plus important transport de plutonium jamais effectué au monde. Le convoi de 3 camions et de dizaines de véhicules d’escortes a quitté l’usine de retraitement de La Hague à 1h du matin pour rejoindre le port à 2h35. Sur sa route et malgré l’impressionnant dispositif policier, Greenpeace a pu projeter des images sur les conteneurs de combustible Mox. Cette action illustre la vulnérabilité de ce transport et le risque de prolifération inhérent à l’industrie du plutonium.
Sur les conteneurs pesant chacun 110 tonnes et contenant 8 à 12 assemblages de combustibles Mox, Greenpeace a été en capacité de projeter à proximité de la route le symbole d’une cible.
Plus tôt dans la nuit, à 23h, le navire atomique Pacific Heron de la compagnie britannique PNTL est arrivé au port de Cherbourg. Le chargement des conteneurs de Mox a commencé vers 1h du matin. Le second navire prévu pour le transport vers le Japon, le Pacific Pintail, est quant à lui resté au large.
Pour Greenpeace, accepter le nucléaire comme une solution à la crise climatique, revient à accepter de faire du commerce avec des matières premières servant à la fabrication de bombes. « Lorsqu’on développe un programme nucléaire comme l’EPR, on construit des centrales, explique Yannick Rousselet de Greenpeace France, mais on produit aussi des centaines de tonnes de déchets radioactifs et des transports qui comportent des risques considérables de prolifération et de détournement de matières et de prolifération militaire. C’est inadmissible ! »