La marque de confiserie Skittles vient de lancer une initiative étonnante sur les médias sociaux qui suscite actuellement une polémique chez les communicants et les observateurs du paysage digital.
Elle a remplacé récemment la homepage de son site par une page Twitter qui agrégeait, sans modération, l’ensemble des twitts mentionnant la marque. Suite au déferlement de messages à caractère offensant, elle remplacé la page Twitter par une page Facebook plus inoffensive, puis par une page Wikipedia.
Aujourd’hui le site et son contenu se résument à peu de choses près à la somme des présences de la marque sur les médias sociaux : une fenêtre permet d’accéder rapidement aux contenus de Skittles sur Twitter, Facebook, YouTube, ou encore Flick’r.
L’initiative rappelle lointainement la plateforme Jeep Experience, mais sans ses principes d’animation des communautés et sa dimension pérenne. La marque se veut effacée, voire transparente, comme pour mieux signifier qu’elle compte donner le pouvoir aux internautes.
Mais voilà bien le problème : comment faire la part des choses entre opportunisme démagogique et innovation pertinente ? La marque Skittles vient-elle de nous gratifier d’une campagne marketing réellement efficace ou juste de succomber, par effet de mode, aux mythes et aux clichés véhiculés par l’imaginaire des médias sociaux ?
Les spécialistes s’interrogent sur l’intérêt de l’initiative et semblent partagés. Les 600 000 fans de la page Facebook Skittles et le buzz généré par ce coup ne suffisent pas à les tirer de leur perplexité.
Toutefois, nombre d’entre eux reconnaissent qu’elle constitue une forme de tournant dans la relation des marques aux médias sociaux.
Qu’en pensez-vous ?