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Durant ce temps, les meurtres continuent… Le fameux ‘Dollmaker’ n’a-t-il pas été descendu ? Le maquilleur est ainsi surnommé parce qu’il s’appropriait les produits de beauté des victimes pour outrageusement les farder après leur mort. Durant le procès, une lettre anonyme sous la forme d’un poème est envoyée à la police. Elle permet de découvrir un corps, noyé dans le soubassement d’un entrepôt détruit : la blonde du béton.
Dès lors, c’est la cours entre la police qui finit par douter d’avoir pourchassé le bon, l’avocate de la plaignante qui semble triompher et le Dollmaker qui suit son idée. Se mêle à tout cela l’aventure d’Harry avec Sylvia, ses hésitations à s’engager, les scrupules de bonne femme américaine à se lier à un flic, son travail ne lui permettant pas d’assurer la sécurité psychologique de Mère – figure dans laquelle se voit toute féministe appartenant à la culture des Etats-Unis. Rien de simple donc ; d’autant que tout se complique.
Harry Bosch était persuadé d’avoir éliminé le vrai Dollmaker – et les preuves sont là. Auraient-ils toujours été deux ? Aurait-il un imitateur ? D’intuition en intuition, à peu près tout le monde au courant des faits apparaître comme coupable, certains seront pistés et révéleront… d’autres choses. Jusqu’au bouquet final, inattendu comme il se doit, qui fait frémir de plaisir. Voici un très bon Connelly.
Michael Connelly, ancien journaliste de Los Angeles, excelle à découvrir l’envers du décor. Les paillettes d’Hollywood et les célébrités des stars masquent la misère du grand nombre, attiré dans la ville-cinéma par l’espoir de percer. D’où ces adolescentes qui fuguent et se déguisent en poupées américaines (gros seins, bouche rougie au fard et chevelure décolorée) pour être retenue sur les pellicules. Elles devront pour cela se faire culbuter, consentir aux vidéos porno, aller lever la jambe dans des spectacles de promotion, sombrer dans la prostitution, la drogue, le sida. Et finir étranglées sur un trottoir… Etranglées ou poignardées par leurs alter ego mâles, le plus souvent orphelins ou à mères autoritaires, devenus pervers, sadiques, inadaptés.
Mais que ne ferait-on pas pour son quart d’heure de célébrité, dans une société où seule compte l’apparence et où l’on n’existe que si l’on passe à la télé !
Michael Connelly, La blonde en béton (The concrete blonde), 1994, Points policier 2007, 403 pages, 7.41€