Si au démarrage de ma nouvelle aventure, j'ai pu m'interroger sur l'évolution des relations entretenues entre offreurs de compétences et recruteurs depuis mes précédentes expériences ; mes nombreux contacts par mail restés sans réponse ou seulement traités par un robot me confortent qu'il n'y a rien de neuf sous le soleil.
Ainsi depuis ce 27 janvier, date à laquelle j'ai commencé à inonder les boîtes mails des consultants recruteurs, présents sur les principaux moteurs de recherche et à candidater (ça se dit ?) pour des postes particulièrements bien ciblés, je n'ai eu le plaisir de discuter de vive voix de la pertinence de ma trentaine de candidatures qu'avec 3 personnes, 2 responsables en poste et un consultant en cabinet.
Le Directeur Marketing de KDP Groupe et celui de Showroomprivé.com pour les opérationnels. J'ai complimenté le premier pour la qualité du relationnel des différentes personnes de son agence avec lesquelles j'ai pu converser au téléphone ; pour ce truc rare qui consiste à dire ce qu'on va faire et à le faire. Joli présage de la façon dont on y traite les clients. De même, j'ai été favorablement impressionnée par la délicatesse de mon second interlocuteur qui m'ayant fixé un rendez vous pour le surlendemain, m'a rappelée à temps pour me signaler que finalement le poste Directeur de projet web venait d'être pourvu et m'éviter de me déplacer.
Enfin côté cabinet, un bien-nommé Benoit Allo de Page Personal que j'ai bien heureusement épargné et qui n'en a pas pris pour son grade au nom de tous ses indélicats confrères et consoeurs. Après l'avoir remercié chaudement du temps qu'il m'a consacré et de l'éclairage apporté sur ma candidature, je n'ai pas pour autant perdu l'occasion de jeter la pierre sur la majorité silencieuse et pleutre (quoi j'exagère ? et eux alors ?) de ses pairs qui se dissimulent derrière le sempiternel et automatisé "sans nouvelle de notre part sous 15 jours 3 semaines... blablabla... ".
Que dire encore de cette autre consultante que j'aurai la délicatesse de garder anonyme et qui après avoir reçu nominativement ma candidature très personnalisée par mail, passe sur mon profil Viadeo, site de networking par excellence, laisse des traces de son passage (héhé oui, les liens visités sont d'une totale transparence !) et ne daigne même pas répondre à mon message courtois.
Des chiffres ? 100% des consultants de tel cabinet national omniprésent dans les moteurs et destinataires de mes 10 missives ont systématiquement délégué à leur valet-robot l'ingrate tâche consistant à évincer les candidats du casting.
Face à ce mutisme, ce manque de civilité primaire, cette anti thèse du marketing relationnel, du relationnel tout court, le challenge reste de ne pas se décourager et surtout de persister. Continuer à rédiger pour la ènième fois un mail d'accompagnement le plus personnalisé et crédible possible à défaut de motivé, destiné à une entreprise bien souvent anonyme via un intermédiaire déshumanisé.
Et rester intimement convaincue (ah mes illusions persistantes...) que tous ces crabes ne sont pas à mettre dans le même panier.
Respect et considération ne sont toujours guère au rendez vous de certaines catégories de recruteurs et finalement -à une rare exception, précurseuse d'un nouveau genre de recruteur et adepte de pratiques différentes, Claire d'Elaee si tu m'entends...- la nature de ces relations ne s'est que peu améliorée en 4 ans.
Peut-être un prochain sujet de réfléxion à proposer pour humaniser le débat dans les prochains cafés RH dont il est question ici, là à Lyon et encore là à Paris comme ailleurs en province.
A bon entendeur...