Non il ne s’agit pas de qui vous savez, lui il vient d’avoir 54 ans. C’est du vrai Petit Nicolas, l’enfant des géniaux Goscinny et Sempé dont il s’agit. Il avait connu une pré-naissance en 1956 dans le magazine belge « Le Moustique » (maintenant « Moustique ») avant d’avorter après quelques mois. Mais déjà l’esprit du personnage était là avec des gags reposant sur la vie de tous les jours d’un petit écolier frondeur et turbulent.
C’est en mars 1959 que démarre la vraie vie de Nicolas à la demande de Henri Amouroux (l’historien) pour son maga Sud-Ouest Dimanche. Le thème a changé, c’est maintenant la vie du petit gars à l’école avec ses copains aux prénoms désuets (pardon pour ceux qui se prénomment Rufus, Alceste, Clothaire et autre Agnan). Le succès est immédiat et c’est « Pilote » qui prend le relais.
Le Petit Nicolas, ludion intemporel qui a bercé notre enfance comme Tintin, Gaston Lagaffe et bien d’autres, a donc 50 ans pour notre plus grand plaisir. La Mairie de Paris a décidé de marquer le coup en organisant du 6 mars au 7 mai en l’Hôtel de Ville une exposition consacrée à ce phénomène avec planches et manuscrits originaux.
Un film est aussi en préparation avec un casting d’enfer (sortie prévue en septembre 2009) où apparaîtront autour d’un gamin anonyme Valérie Lemercier et Kad Merad (les parents), Sandrine Kiberlain (la maîtresse), la revenante Anénome (Mlle Navarin), Michel Galabru (le Ministre), Michel Duchaussoy (le Dirlo), Daniel Prévost (Monsieur Moucheboume) ainsi que le comique-toupier de service à Canal + (et belge en plus), François Damien. Je doute fort que l’on puisse transposer l’esprit sempégoscinnien au cinoche, ce genre d’adaptation est généralement décevant, mais l’excellente distribution (bizness oblige) devrait provoquer un raz de marée populaire et faire connaître Nicolas aux jeunes générations. C’est déjà ça.
Allez, je vous laisse, je replonge vite dans mes albums.
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A lire dans “Le comptoir de la BD” : Le Petit Nicolas, pas de la BD, mais quand même …
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