Clichés I. Rambaud
Le patrimoine industriel fait parfois l'objet d'heureuses réhabilitations et c'est tant mieux. Les friches en l'état revivent aussi par la magie d'artistes qui les investissent.
Mais quand la décrépitude et la solitude s'emparent de lieux autrefois remarquables, on a envie de crier "au secours !".
C'est le cas du site des forges de Tronçais dans l'Allier. Le site est remarquable, au coeur d'une forêt domaniale réputée, au bord d'un étang grandiose.
Les vestiges qui pourrissent là datent du XVIIIe siècle à l'époque où Nicolas Rambourg "homme de génie supérieur" et "ami de tous les ouvriers" y installa (1788) une concession pour produire des fers fins de première qualité. Cinq cent ouvriers y travaillaient à l'ombre du haut-fourneau.
Plus tard, l'usine fut à l'origine de la grande industrie bourbonnaise. Les cables de la Tour Eiffel en sortirent de même que ceux de la mission Charcot et ceux de l'Institut océanographique de Monaco.
Ne restent qu'une plaque commémorative, des galeries en ruine, des charpentes éventrées.
Juste à côté, un restaurant fait le plein de voitures...
N'y-a-t-il donc aucun autre projet local pour faire revivre ce lieu qui ne manque pas d'attrait ? La forêt seule serait-elle photogénique et politiquement correcte ?
En 2002, deux étudiants de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Clermont-Ferrand, Yann Zukow et Olivier Meheux, ont produit un mémoire sur la reconversion du site. Et depuis ???
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