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Du cabinet excentrique...

Publié le 05 mars 2009 par Mry

Storyteller Je vois un homme noir en habits traditionnels africains debout sur deux piles de livres dans un salon haussmanien. Derrière lui, un feu éteint. Le feu central et originel éteint. Aucune histoire à raconter autour d'un ancêtre parcourant les moments de son époque épique, ses années folles.

Tout l'enjeu est là, qu'est-ce que notre monotonie va bien pouvoir communiquer aux générations futures ? Voire juste à nos enfants. Ils auront quoi comme lumière dans les yeux à raconter à part que leurs parents, tous les jours, ne faisaient que de suivre une règle bien posée par des générations sclérosées.

Alors racontons des histoires sortant du rationnel, imaginons des conditions de vie qui permettent de rêver notre réalité et de la partager au mieux de nos hallucinations collectives. Le principe fondamentale de l'histoire que l'on raconte est de savoir se motiver soi même à rester en vie par les images que l'on crée. Le fondement de l'artiste. Dégager le formel, déglinguer la certitude par un récit loufoque, un concours inutile, ou le fait de ne jamais essayer de contrecarrer un fantasme ou une étiquette qu'on peut nous coller sur nos têtes car il, elle participe à l'histoire que l'on raconte sur soi directement ou indirectement. Laisser dire et laisser raconter sont cruciaux pour créer un mythe, une légende... et finalement être davantage en vie que ceux qui colportent...

Oui, la base de nos excentricités réside dans ce décalage que nous savons créer, malgré nous ou pas, entre l'image qui est véhiculée et la réalité cruelle de la simplicité d'une vie qui va d'une naissance à une mort. Les plus vivants seront ceux parmi nous qui auront réussi à sortir, tout en y restant, de leur vie hortonormée.

Alors, racontez des histoires.


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