C'est un sondage récent qui le dit.
La question est :"Face à la crise économique et financière en Europe, souhaitez-vous que les Etats membres..."
Réponses :
Sans réponse : 8%
impulsent des politiques communes : 20%
renforcent la coordination entre les politiques économiques et financières des Etats membres : 39%
favorisent les solutions à l'échelle nationale : 33%"
Féliciations d'abord aux 33% qui souhaitent favoriser des solutions nationales. Malgré le matraquage quotidien en faveur de relances concertées, de protectionnisme européen ou autre invocations
désespérées, 33% des sondés restent lucides.
Presque deux fois plus que de sondés qui veulent que l'Union "impulse des politiques communes".
Les 39% qui souhaitent renforcer la coordination ne font, en réalité, que demander l'application des traités puisque la coodination des politiques économiques est inscrite à maintes reprises dans
les traités existants et à venir.
Bref, ce qui se dégage de ce sondage est, en réalité, un scepticisme formidable sur l'Union.
Sauf que le sondage émane du CSA, financé par Europanova - encore un think tank européen payé avec nos impôts pour diffuser
de la propagande européenne (on y retrouve les banques Lazard et Rothschild, des administrateurs de la Commission européenne, le fondateur du think tank "de gauche" Terra Nova...). Pas une
ligne sur leur site sur la façon dont sont financés ces sondages CSA.
Peu importe, les résultats sont peu flatteurs pour la politique européenne. Ca n'empêche pas Libé de titrer "les français reprennent goût à l'Europe", en un article commençant par
"une majorité de français estime que l'Europe peut et doit impulser des réponses coordonnées, voire communes, face à la crise économique."
On pourrait aussi bien écrire que les français, à 59% souhaitent que l'Europe s'en tienne au rôle que lui confère les traités, où que la France agisse, seule. L'auteur réussit à écrire que 39%
souhaitent un renforcement de la coordination (l'application des traités), mais que "à peine" 33% préfèrent des solutions nationales.
Comme le fait excellement remarquer un commentateur de Libé :
"Pour 39 % des 962 personnes interrogées entre le 25 et le 26 février dans le cadre de cette enquête, un renforcement de la coordination entre les politiques économiques et financières est
souhaitable, et 20 % espèrent l’impulsion de politiques européennes communes. A peine 33 % des personnes interrogées préfèrent des «solutions à l’échelle nationale»"
La différence entre les pour et les contre est de 6%. Sur 962 personnes, ça en fait 58. Ce que ces 58 personnes ont dit devient donc l'"opinion de la France".
On devrait leur donner la Médaille de l'Europe, à ces 58-là !
Tout ça financé par le contribuable français.
Et j'irais voter pour ce consommé de propagande stipendiée ?
No way !