Il y a des après-midis, comme ça, où on se pose, tranquillement...
Il y a des journées, comme celle-ci, où on prend le temps de s'asseoir et de
discuter. Chacun prend le temps d'écouter attentivement l'autre, de rire de ses péripéties, de s'émouvoir de ses coups durs... Des instants où on partage la vie de l'autre et où on essaie de
rattraper tout ce temps passé sans se voir...
Il y a des moments où on ouvre son coeur; où, nous aussi, on vide notre sac : nos
coups de coeur, nos sujets d'énervement, nos questions, nos déceptions, nos petits bonheurs... On sait qu'on peut tout dire, sans être jugé et qu'en retour, on aura des conseils bien souvent très
avisés...
Il y a des instants où on parlera boulot; où on se souviendra de nos jeunes années;
où on rira... où on prendra des nouvelles de nos entourages respectifs.
Il y a cette force insoupçonnée qu'on trouve pour ne pas craquer quand on nous
demande "ça t'embête si je fume ?"... et tout le temps où il fume presque pudiquement sa cigarette, à la fenêtre, tourner en rond dans la maison, aller, venir... "Tu m'offres une
clope ?... Non, non, non, fais comme si je n'avais rien dit"... "Tu me fais juste tirer sur ta clope ?... C'est moi qui ai dit ça ?... Non, non, non, je vais manger une guimauve..."
Et puis au final, être super fière d'avoir résisté à l'appel de la nicotine...
Il y a cette équivoque : "Mais... tu me prends pour Jardiland, ou quoi ?... Je
n'en veux pas de ton nain de jardin !" J'aime les hommes grands, moi ! Et puis j'ai déjà donné dans le nain de jardin, alors, non merci ! Je le connais son "nain de jardin", il est très
gentil, mais il n'a rien qui me fasse vibrer ou qui me donne envie d'envisager quoi que ce soit... et ça, ça n'a aucun rapport avec la taille...
Il y a le visionnage de "La Carioca" et la sentence finale : "Bon, MC, tu
fais Chabat, je fais Darmon"... "Punaise, il faut vraiment que je vous aime, toi et la future mariée...". Les séances de répétition sont fixées : nous serons prêts pour le mariage de ma meilleure amie.
Il y a cet au revoir, ce moment où on se prend dans les bras, où on se dit "Merci" juste pour avoir été là, où on se promet de se revoir très vite et om on échange un dernier sourire...
Il y a ce mail, qu'on s'envoie après s'être quittés parce qu'on a oublié de se dire quelque chose...
Et puis, finalement, il y a ce sentiment de quiétude qui suit ce moment qu'on a passé : on a mis des mots sur des interrogations, on a entendu des choses auxquelles on n'aurait jamais pensé, on a
trouvé un regard compréhensif à ses déceptions, on a eu un sourire en réponse à ses colères. On s'est juste senti en phase...
Il y a, tout simplement, ces après-midis passés avec mon meilleur ami... et tous ces moments passés avec les amis qui me sont chers...