Elle est vieille et méchante. Mais loin d’être grabataire et d’avoir perdu la boule. Tatie Danielle, qui prend un vil plaisir à torturer ses proches, est presque devenue une expression pour qualifier une vieille personne odieuse, depuis la sortie en 1990 du film éponyme d’Etienne Chatiliez.
Du jeune réalisateur français, on connaissait La Vie est un long fleuve tranquille. Satire de la société, amusante et piquante. Dans Tatie Danielle, on retrouve le cynisme de l’ancien publicitaire. Il n’a pas lésiné sur le portrait de la vieille méchante (Tsilla Chelton), que l’on a envie de baffer à chaque seconde du film. On ne souffle que lorsque Sandrine (Isabelle Nanty, que le film a faite découvrir) prend les choses en main.
Et pourtant, une question nous assaille : à quoi bon ? Quelle réalité souhaite dénoncer le réalisateur ? Existe-t-il vraiment de telles grands-mères ? Et même si c’était le cas, que montre le film ?
De l’humour certes, et certaines répliques bien senties, mais l’on est loin de rire à gorge déployée. A peine jaune.