En pleine discussion sur la loi Bachelot (Hפpital Patient Santי Territoire ou HPST), les dיputיs s'יchauffent.
Confirmant les quelques informations entendues depuis quelques mois, voila oש on en est :
- Libertי d'installation: autorisיe sous contrainte
Par peur des "mouvements sociaux", les rטglementations concernant les installations des nouveaux mיdecins sont soigneusement יvitיes. Mme Bachelot allant jusqu'א avouer: "Les jeunes médecins qui descendent dans la rue, c'est comme le dentifrice qui sort du tube. On ne sait pas comment les faire rentrer".
Sous contrainte, car s'ils s'installent dans des zones "bien pourvues" (dont on aimerait avoir une dיfinition... ) , ils devront, soit rיguliטrement aller dans des zones "sous-dotיes" (dont on aimerait , aussi, avoir une dיfinition...) , soit payer une taxe de solidaritי de 2.859 euros.
Quelques rיflexions:
- En tant que jeune mיdecin, ne vous inquiיtez pas... il y a une solution... ne vous installez pas en libיral... (sauf les masochistes peut-ךtre?). Les propositions de salariat en milieu hospitalier, gיrontologique, mיdecine du travail sont tellement nombreuses (ouvrez n'importe quel magazine mיdical, et dיcouvrez les dizaines de pages d'annonces quasiment "suppliantes" d'employeurs).
- Pour ceux qui seraient quand mךme interressיs par ce beau mיtier qu'est la mיdecine libיrale (car c'est un mיtier qui peut-ךtre intיressant si les conditions ne sont pas catastrophiques...), optez pour le statut de "remplaחant".. Non seulement vous יchapperez ainsi aux contraintes, mais en plus, il y a largement de quoi rester en ville en יtant remplaחant (si tel est votre souhait), vous pourrez dיcider de vos congטs (sans devoir "trouver un remplaחant"), vous ךtes quasiment exemptי de traca-conneries administratives, de pressions du conseil de l'Ordre, de la sיcuritי sociale, et mךme de certains patients! Il y a de forte chance א titre personnel, que je suive ce chemin dans les mois qui arrivent (... mais dure dיcision que de quitter un cabinet crיי א partir de 0, de laisser ses patients).
- Il y a eu rיcemment ouverture aux mיdecins יtrangers pour l'installation en France, et force est de constater que... ca ne marche pas. Soit les toubibs en question foutent le camp au bout de quelques mois, soit les patients ne vont pas les voir, soit les deux en mךme temps.
- Vu le taux de suicides (3 fois plus que la population gיnיrale chez les mיdecins), le taux de Burnout (avoisinant les 50%, rיsultat d'une enquטte donnיs il y a quelques semaines), de divorce. Vu la perte (probablement justifiיe...) de respect de la part de l'opinion publique (Nanti, incompיtent, etc ), rיflיchissez 10 fois avant de vous lancer dans des יtudes de mיdecine.
Sachant qu'il y a aussi des points positifs: pouvoir aider et soigner des gens (trטs peu en fait... l'aide qu'on vous demande aujourd'hui n'est pas mיdicale, elle est essentiellement sociale, psycho-environnementale et administrative), il n'y a pas (et c'est important en tant de crise) de chפmage en mיdecine, ce qui assure un revenu minimum pour pouvoir manger et s'habiller correctement sans compter, avec mךme quelques extras (mais pas autant que les ignares le chantent, la moyenne du revenu horaire est chez le mיdecin gיnיraliste א 17€ de l'heure, je paie ma femme de mיnage 8€ de l'heure, et un petit peu plus ma secrיtaire mיdicale).
Dit autrement, si vous ךtes femme, que vous avez des enfants que vous souhaitez voir un petit peu, et donc que vous ne dיpassiez pas les 40 heures par semaine, vous serez autour de 2700 euros par mois travaillי (donc si vous prenez un mois de vacances, 2 fois 15 jours, dans l'annיe, חa tombera א 2475 euros).
La taxe, si vous vous installez en zone "bien pourvue" (lא oש votre conjoint travaille, oש votre famille est prיsente pour garder vos enfants), sera donc plus grande que votre revenu mensuel.
- Quand certains mיdecins seront obligיs d'aller "aider les zones sous-dotיes" , qui va s'occuper de leur patients? Ils viendront eux aussi dans la zone sous-dotיe? Ou ils iront aux urgences?