Les ministres de l’Environnement des pays de l’UE ont refusé lundi d’imposer à l’Autriche et la Hongrie la culture du maïs génétiquement modifié MON 810 malgré l’insistance de la Commission européenne.
Le refus des ministres est de bon présage pour la France et la Grèce pour lesquels une proposition du même ordre présentée par la Commission sera soumise au vote des états membres.
Seuls cinq pays (Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Finlande et Estonie) se sont ralliés lundi à la proposition de la Commission demandant la levée des “clauses de sauvegarde” décidées par l’Autriche et la Hongrie. C’est la quatrième fois que les pays membres de l’Union européenne refusent de forcer la levée de moratoires nationaux sur les OGM. C’est un peu comme le traité européen: on revotera jusqu’à ce que tout le monde dise oui…
Si cette majorité n’avait pas été atteinte, la Commission européenne, invoquant le risque de plainte contre l’UE à l’OMC et des avis de l’Agence européenne pour la sécurité des aliments estimant que les OGM ne présentent aucun risque pour la santé humaine, risquait d’imposer la levée des interdictions en Autriche et en Hongrie.
Les verts européens ont accueilli la nouvelle avec soulagement: «La Commission européenne et son président, M. Barosso, seront-t-ils un jour capables de comprendre le refus des États membres de cultiver ces semences mal évaluées?», écrit Greenpeace dans un communiqué. Malheureusement, j’en doute…