« Le Sénat se penche sur le projet de loi pénitentiaire » nous apprenait le Figaro avant-hier (via Rubin qui en cause aussi).
La première mesure parait louche : il s’agit d’autoriser l’administration à foutre plusieurs gugusses dans la même cellule. Ben ouais. C’est interdit actuellement alors que c’est fait. Quand on a un problème, la solution est simple : pour le résoudre il suffit de changer la loi et de lever l’interdit. On se demande pourquoi on se pose des questions…
La deuxième mesure me parait bien. Il s’agit de l’aménagement de peines : que les mecs en détention provisoire restent chez eux quand c’est possible avec un bracelet électronique. Bête comme je suis, je crois que c’était déjà le cas : ça fait des années « qu’ils » font des annonces sur le bracelet électronique. Bête comme je reste, je n’aurais pas imaginé qu’il fallait changer la loi pour ça…
La troisième mesure est bien. Il s’agit de leur donner accès au téléphone. Pareil, bête comme je suis, j’ignorais qu’il fallait une loi pour ce genre de connerie. Enfin, j’espère qu’ils auront droit à un iPhone.
La quatrième m’inspire les mêmes réflexions. « En cas d'agression, le détenu pourrait être placé en quartier disciplinaire pour une durée de trente jours contre quarante-cinq aujourd'hui. » Il faut une loi pour diminuer une « durée maximale » ?
Je résume : cette loi on s’en fout. Pour ma part, ça fait des années que je dis qu’il faut augmenter très largement le budget de la justice, ce qui était d’ailleurs dans le programme de Ségolène Royal.
Etait-ce la peine de me réveiller pour parler d’une loi dont au sujet de laquelle je ne vois pas trop l’intérêt ? D’ailleurs, je ne vais pas diffuser ce billet : la loi est vide de contenu alors que le violon déborde à force de pisser dedans.