Enseignants-Chercheurs : Pécresse et les syndicats remanient le décret

Publié le 04 mars 2009 par Actualitté
Hier, Valérie Pécresse recevait quatre syndicats pour commencer la réécriture du décret concernant les statuts des enseignants-chercheurs. La réunion aura durée une bonne dizaine d'heures mais à l'issue de celle-ci la ministre de l'Enseignement supérieur, semblait plutôt satisfaite de même que les représentants des différents syndicats présents.
Valérie Pécresse a déclaré à l'AFP : « On a très bien travaillé, on a avancé sur toute une série de sujets ». Ainsi, le décret est partiellement réécrit et semble convenir aux différentes parties. La modulation de la répartition des heures de recherche et d'enseignement sera (selon le nouveau décret encore à l'écriture) « choisie et acceptée par l'intéressé ». Les évaluations se feront par des « pairs dans le cadre de leur discipline » et au niveau national.
Une deuxième réunion pour finaliser la réécriture du décret
Tous les points de désaccord n'ayant pas été discutés et réécrit une nouvelle réunion est fixée pour vendredi prochain. Il y sera notamment question des promotions. La ministre a déclaré à ce propos : « il nous reste à trouver le bon équilibre entre les promotions » certaines seront faites « au niveau national » et d'autres « au niveau local ».
Les syndicats ayant participé à la réunion de mardi étaient le Sgen-CFDT, le Sup'Recherche Unsa, FO et Autonome Sup. Thierry Cadart du Sgen-CFDT a estimé que « Le texte aujourd'hui est de nature à apaiser les craintes ». Il a de plus demandé « une véritable concertation » sur un autre sujet sensible, la réforme de la formation des enseignants du primaire et du secondaire.
Les journées d'actions sont maintenues
Le syndicat majoritaire, le Snesup-FSU était encore une fois absent de la table des négociations. Jean Fabbri son secrétaire général a déclaré à l'AP : « Le texte actuellement discuté au ministère repose toujours sur une logique locale des carrières, avec toujours le même principe de carotte et de bâton, même s'il a été un peu édulcoré ».
Selon Jean Fabbri encore : « Nous ne sommes pas encore dans une sortie de crise car il n'y a pas que le décret. Il y a aussi la formation des enseignants, la question de l'emploi statutaire, un plan pluriannuel de recrutement et le démantèlement des organismes de recherche, des revendications sur lesquelles nous n'avons toujours pas de réponse »
Quoiqu'il en soit les syndicats n'ont toujours pas levé les journées d'actions. Ainsi, jeudi des manifestations auront lieu dans toute la France, et un défilé est organisé à Paris à 15h de la place Denfert-Rochereau jusqu'à l'Assemblée nationale.