Si en théorie, le Kindle, selon les dires de Jeff Bizos, est agnostique sur la question des DRM, cette histoire de violation de droits donnerait un atout supplémentaire pour une généralisation des verrous. De fait, pour protéger plus encore le droit des auteurs, au-delà de la fonctionnalité de lecture, Amazon pourra désormais prêcher la bonne parole du DRM auprès des éditeurs, et ainsi lier plus encore les ebooks au Kindle, empêchant dès lors qu'ils soient utilisés sur d'autres supports.
Est-ce possible plus qu'à l'heure actuelle, alors que les fichiers disposent déjà d'une extension propre au Kindle ? La suppression de Microsoft Reader et PDF décidée par le marchand abonderait en ce sens, puisque seuls les ebooks dotés de DRM seront encore vendus dans ces formats.
Qui gagne perd
La Guilde s'est donc tiré une balle dans le pied, ou plus précisément, a tiré droit dans la tête des consommateurs. Plutôt que d'accuser la fonction Read To Me, forcer Amazon à s'ouvrir aux autres formats aurait probablement été une meilleure idée. Et puisque la bataille sur la synthèse vocale est gagnée, quoique perdue semble plus réaliste, la gestion des droits par Amazon pourrait largement basculer en faveur des DRM.
Reste à attendre et voir venir les modifications apportées par le cybervendeur...