Plein les yeux ! "Moi, Van Gogh", un film de 40 minutes qui vient d'être primé au Festival de la Géode à Paris, nous offre une plongée dans la folie créatrice de Vincent Van Gogh. Projeté sur les 1000 m2 de l'écran géant hémisphérique, ce documentaire de François Bertrand a été conçu au format IMAX. Résultat : une sensation unique d'entrer dans l'image, d'être au coeur des tableaux, noyé dans l'immensité du bleu, étourdi par l'éclat phosphorescent des jaunes, pénétrant dans l'intimité des chambres, dans l'éclat des pupilles, le grain des visages. Une expérience immersive impressionnante. La technique du peintre et ses "hachures bien visibles en plein pâte" prennent une dimension tactile, ses paysages écrasés de soleil frissonnent, ses silhouettes tremblent dans les brumes de chaleur. Le scénario nous emporte également dans les noires contrées de son enfance, lorsque sa palette s'ornait uniquement du plus sombre, avec quelques éclats d'étoiles. Le trait se cherche, s'affine, pour exploser enfin sous les lumières du Sud. Le scénario met l'accent sur l'intensité de la production du maître des Tournesols à Auvers-sur-Oise. "Jusqu'à trois tableaux par jour", rappelle la voix off, celle du comédien Jacques Gamblin qui incarne Van Gogh. Une folie dévastatrice. Le 29 juillet 1890, avant de se tirer une balle dans la poitrine au milieu des blés, Van Goh rédige une dernière lettre à son frère Théo, qu'il n'enverra jamais et sur laquelle perlent encore quelques gouttes de son sang. "Je risque ma vie dans mon travail mais que veux-tu..." A la Géode, à partir du 25 mars.
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