Jean-Pierre Bellemare, prison de Cowansville
Pourquoi me suis-je attaqué à moi-même, à mon bien-être? Quelle est la déchirure intérieure qui m’empêche de faire ma paix? Quel dilemme me pousse au sabotage de mes propres aspirations? Quel souvenir ou traumatisme fait en sorte que ma propre destiné semble me glisser entre les mains? Chercher à l’intérieur de soi plutôt qu’à l’extérieur m’apparaît comme la meilleure piste a suivre pour découvrir l’énigme.
Qu’est-ce que je vaut à mes propres yeux? Quelle est l’importance que j’accorde à mes véritables besoins? Est-ce que j’essaie de plaire à tous parce que sans eux je me sentirais inutile? Est-ce que je laisse les autres me juger parce que c’est ce que je crois mériter?
Si mes questions sont exactes, quelles sont les réponses pour circonscrire mon malheur? Qui suis-je?
Reconnaître sa vulnérabilité, sa fragilité
Reconnaître avant tout ma vulnérabilité et surtout ma fragilité pour trouver un équilibre entre les attentes des autres et mes propres limites. Ne pas percevoir mes limites comme une incapacité mais plutôt comme une part qui définit ma personnalité serait un bon début.
Trouver un entourage alerte et sensible à ma différence cela me permettra d’être authentique plutôt que de jouer une comédie risible, voire ridicule.
Tomber en amour avec soi-même
Tomber en amour avec l’enfant qui dort en moi en prenant tout le temps nécessaire pour le faire «maturer» avec le meilleur de moi-même. Car le jour où nos chemins se rejoindront enfin, nous pourrons trouver une solution équilibrée pour atteindre des buts qui respectent ma propre dualité. Ainsi, je pourrais éviter d’être éventuellement ma propre victime.
Reflet de Société, Vol.17, No 2, Février/Mars 2007 p.18