Le PDC vient de se ramasser une casquette historique dans le canton montagnard. A part quelques mots de Christophe Darbellay, qui manifestement ne trouve pas la plaisanterie amusante, lui l’ex-futur conseiller d’Etat, on doit constater qu’au fond, casquette électorale ou pas, ce terrible immobilisme des alpages doit convenir à tout le monde : une sorte de génie propre sans doute.
On vient en effet de constater que le gouvernement du canton était élu tacitement, dans sa composition historique, certes avec une seule lueur d’espoir, l’arrivée d’une femme socialiste. Du côté du grand conseil, l’UDC gagne des sièges, ce qui n’étonnera personne.
Bref, le canton tout entier est en route à grandes enjambées vers l’immobilisme pour quelques années supplémentaires.
Celles et ceux qui dimanche encore annonçaient à corps et à cris que le deuxième tour aurait lieu ont disparu de la circulation, comme par enchantement, dans une sorte d’Ascension dans l’éther, sans doute au travers d’un tuyau proche d’Ecône.
C’est vrai que le vin peut être bon en Valais. C’est vrai que le paysage peut y être idyllique. Mais c’est vrai aussi que le Valais est une sorte de maquette de train électrique, de Swissminiatur géant que l’on vient admirer depuis loin à la ronde sans pour autant vouloir s’y installer.
Car encore beaucoup plus que dans d’autres cantons, celui qui veut faire le pas de l’intégration en Valais (le Confédéré donc, pas l’Irakien du film de Fernand Melgar) ne pourra pratiquement jamais y parvenir vraiment : le Valaisan ressortit à une espèce à part, mi-fromage mi-chèvre mi-fendant mi-jésus que le commun des mortels n’est pas autorisé à rejoindre.
Bien sûr, on va le tolérer, mais tout en lui rappelant à chaque virage qu’il n’est pas du coin. Et ce ne sont pas les virages qui manquent dans le vieux pays.
Et quand on regarde ce que le canton produit comme spécimens, que ce soit au niveau journalistique, politique et notamment au niveau du Conseil fédéral, on se dit qu’il serait peut-être temps de céder le vieux canton au Vatican, contre bons soins évidemment
Finalement, la politique s’y passe entre la messe, le bistrot et la sacristie, on y abrite des religieux encore plus rétrogrades que ceux qui peuplent la petite cité enserrée dans Rome : le pape a bien une résidence d’été à Castelgandolfo, il pourrait tout aussi bien venir à Crans ou à Ecône pour ses weekends.
Car le Valais, ce poids qui souvent par son immobilisme plombe comptes et efficacité confédérales ressemble de plus en plus à certains cantons de la Suisse primitive : des idées courtes et surtout pas de solidarité sans retour.
Ca collerait assez bien avec le dogme qui veut faire croire que dès l’abord tout le monde est gentil et beau : mais quand on regarde Freysinger on ne peut que douter de l’infaillibilité de ce principe.
Billet du blog ouVertures.info, une autre lecture de l'info. Reproduction selon conditions.
Doit-on céder le Valais au Vatican ?
Vous pouvez lire aussi :