En principe, le noir et blanc, j'aime bien. Ca donne des photos sympas et une ambiance un peu rétro-nostalgique qui me plaisent. Mais là, le noir, le blanc et le gris qui s'affichent au Salon de l'Auto de Genève, bôf...
Un peu tristounet, tout ça. En fait, c'est surtout le blanc, qui domine. On en a déjà parlé cette année, c'est la couleur qui revient très très fort à la mode pour les voitures. L'effet Apple, qu'ils appellent ça, les spécialistes. Tous les derniers appareils de haute technologie, fun et tout ça, sont blancs. Pour le reste, le gris et le noir, je veux dire, ce sont tout simplement les deux couleurs qui s'écoulent le mieux, au moment de lancer sa voiture sur le marché de l'occasion. Donc... a priori, les constructeurs ont tout juste en montrant leurs modèles dans les trois couleurs qui sont les plus prisées et les plus achetées.
Sauf que ça fait un peu chiche et pragmatique, tout ça. Genre: puisque les gens qui pourraient avoir envie de nous acheter une voiture la choisiront blanche, noire ou grise, autant la leur montrer en vrai dans ces teintes, histoire de les pousser un peu à se décider.
A part chiche, ça fait aussi un peu louche (j'allais dire pois mais non, ce n'est pas ça, en fait...). A croire que les constructeurs veulent se racheter une virginité en affichant leurs modèles dans un blanc immaculé, pour bien montrer qu'ils polluent moins qu'avant et qu'ils sont tout propres et tout nets, leurs véhicules.
Ouf, ben il était temps que toutes les marques ou presque s'y mettent: la réduction des émissions de CO2, c'est d'actualité à tous les coins de stand, au Salon de Genève 2009. Le vrai progrès, c'est quand ça paraîtra tellement normal à tout le monde qu'il n'y aura même pas besoin de le mentionner. Comme, aujourd'hui, le catalyseur ou l'airbag. Il faudra du temps, mais ça viendra.
Et quand on en sera là, j'espère que les designers et les responsables des stands de Salons de l'auto, où qu'ils soient, auront l'audace de remettre des pigments dans les peintures. Parce que cette année, outre le rouge, de rigueur chez Ferrari, Alfa et Mazda, le bleu (chez VW pour le Blue motion, encore un truc "vert") ou encore quelques chouettes mélanges chez Ford...
Enfin, je pense que la "grisaille" proposée cette année à Palexpo est juste la très mauvaise idée de l'année. Ce n'est pas en présentant des modèles "passe-partout" qu'on va booster un secteur en pleine crise financière. Si des gens passent des heures dans les transports publics ou dans les bouchons pour venir admirer des voitures, c'est qu'elles font encore, et toujours, rêver le public. Et, franchement, si le gris-noir va à ravir à certaines marques, celles de la "haute-noblesse" comme Rolls ou Bentley, ou les belles allemandes que sont BMW et Mercedes, les "p'tit bouts de chou" citadines, rigolotes et sympa ont tout à gagner à s'afficher en orange pétillant ou en prune acidulé. Et les sportives à arborer un jaune clinquant, un rouge ravageur ou un bleu royal.
Ca ne servira sans doute à rien d'autre qu'à faire pétiller les yeux des visiteurs. Ou encore, et c'est là que l'affaire pourrait s'avérer intéressante, à leur donner envier de posséder ce petit bolide si joliment coloré. Même si, au moment de signer le contrat d'achat, c'est certainement le gris, le noir ou le blanc qui seront cochés...
Jacqueline
PS: pas de photos aujourd'hui (elle peut pas tout faire, la fille...) et sans doute pas non plus demain. Mais vous en trouverez plein sur le site du Salon de l'Auto de Genève.