Ils caractérisent leur région, leur territoire, leur appellation, pour ne pas dire, en quelque sorte, l’histoire, et la culture de ces régions viticoles, et les goûts de ceux, hommes et femmes, qui boivent ces vins. Je veux parler des cépages rois de leur appellation, le Malbec (Cot ) à Cahors et le Tannat à Madiran. Une jeune génération de vignerons a décidé d’amadouer ces vins, issus de ces cépages, longtemps réputés pour leur rusticité tannique, de leur donner plus de rondeur et de velouté, sans leur ôter leur puissance, je dirai légendaire, et les résultats sont probants pour le dégustateur qui préfère des vins plus policés.
Cahors : Cosse Maisonneuve Les Lacquets 2002
La robe d’une bonne profondeur, laisse apparaître un liseré de couleur pourpre à violine au bord du verre, le nez est élégant, encore un peu marqué par son élevage en première intention (café et légères notes de chênes ), à l’aération des arômes de myrtilles, de cassis, et d’épices nobles dominent, l’attaque est nette, avec une trame tannique au grain assez velouté, de beaux fruits noirs nets et d’une bonne intensité marquent de leur empreinte la dégustation, le milieu de bouche , caractérisé par des tannins un plus fermes, est bien structuré, avec une puissance maîtrisée à hauteur du millésime, une acidité de bon aloi donne du peps au vin, dans une finale , fruitée, persistante à la tannicité plutôt bien maîtrisée, d’une bon équilibre, avec un soupçon d’astringence. Noté 15,5
Madiran : Domaine Berthoumieu : Charles de Batz 2001
Dégusté, après mise en carafe, sur une durée de 24 heures.
La robe est saturée au centre du verre, avec un fin liseré de couleur pourpre à sanguine au bord du disque, le nez, d’abord un peu discret, est très séduisant lors de la deuxième dégustation, avec des arômes de myrtilles et de cassis écrasés, d’encre, de fumée, d’épices dont le poivre, l’entrée en bouche est vigoureuse, avec des tannins très denses, un peu virils, mais pas rustiques (dans le cadre de l’appellation), des saveurs fruitées intenses et salivantes, du corps , du muscle , du volume, dans un milieu de bouche imposant, la finale est longue , intense, aux tannins toujours fermes, avec des fruits mûrs et purs, des épices variées, et un bel équilibre ( plus réussi que celui des deux Montus 2001 dégusté en fin d’année dernière ; à ce stade ). Noté : 16,5