Le CAC 40 s'est encastré dans les bornes du gap de mars 2003 ( 2595,30 / 2554,71 ) en ouvrant à 2591,11 et en
fermant la séance sur les 2 554,55 points avec un nouveau score négatif de - 1,04 %.
Le Dow Jones va aussi chercher son support et perd encore - 0,55 % sur la séance à 6 726,02 points
Depuis l'annonce du plan de sauvetage des banques qui avait été précédé par une phase d'espoir relatif, les marchés actions n'arrivent absolument plus à trouver le ressort susceptible d'enrayer
cette longue dégringolade.
Standard & Poor's a revu à la baisse la note de crédit long terme de Bank of America de "A+" à "A".
Les déclarations du patron de la Réserve Fédérale devant la commission du budget du Sénat n'ont rien apporté de nouveau mis à part des précisions sur un plan de soutien à la consommation et aux
PME dévoilé fin 2008 d'un montant de 200 Mds $.
Ce dernier ayant indiqué qu'il faudrait sans doute encore plus de fonds pour stabiliser le secteur financier, il était difficile pour les opérateurs de trouver dans l'approche du banquier central
un quelconque motif à initier un courant acheteur.
→ Le flot des news est excessivement négatif pour les investisseurs :
- l'OCDE a indique qu'il s'agit de la crise la plus dure depuis 1946. Les 30 pays de l'organisation après avoir connu un pic d'inflation décennal à + 4,8 % en juillet voit le taux passer de + 1,5
% à + 1,3 % entre décembre et janvier en rythme annuel, soit un plus bas de près de 40 ans (janvier 1971, début du suivi statistique)
- l'automobile souffre toujours avec des baisses de ventes record aux USA (Ford : - 48 % en février) Le gouvernement allemand est entrain d'étudier un plan de sauvetage d'Opel , filiale de GM
quand Renault parle de crise 'abominable' et compte réduire de 20 % ses investissements Au Japon la filiale de financement de Toyota sollicite l'aide du gouvernement
Il s'agit ici nullement de rajouter à la noirceur ambiante mais de retracer les éléments plus importants qui défilent pour les opérateurs au cours d'une journée et qui touchent
malheureursement des entités extrêmement importantes avec une simultanéité au niveau mondial qui reste une des grandes singularités de cette crise.
Certaines nouvelles sont positives, mais elles restent globalement isolées comme les bons résultats de SEB ou comportent un aléa sur leur réalisation dans un futur encore très
improbable en terme de timing ou encore sont reliées à des éléments purement temporaires comme la progression des immatriculations de véhicules neufs en Allemagne en hausse de + 21 % en
février grâce à des 'primes à la casse'.
- L'Espagne continue à voir son chômage exploser à la hausse (+ 50 % en un an) avec 150 058 nouveaux chômeurs en février.
- la Suisse vient également d'indiquer être entrée en récession avec une baisse du PIB de - 0,3 % au 4 ème trimestre après - 0,1 % au trimestre précédent.
L'euro ne cote plus désormais que 1,255 $ dans un environnement d'interrogations récurrentes sur les pays les plus fragiles à la périphérie de la zone euro et même en son sein.
La question s'ancre de plus en plus dans les esprits et des glissements sémantiques apparaissent dans l'évocation de ce type de problèmes :
√ A lire : La zone euro parée pour
faire face à une défaillance d'un pays