Magazine Politique

Le taillé au Grübel

Publié le 02 mars 2009 par Kalvin Whiteoak

La semaine passée, Ossie était un prince. Une star qui par sa seule présence à 3 millions de salaire fixe par année devait contribuer à redresser le cours des choses.

C’est vrai qu’il n’est pas né de la dernière pluie, lui, et qu’en plus il pouvait gentiment travailler à des rapprochements UBS CS sur l’autel de la sanctification de la place financière suisse.

Des rapprochements inofficiels qui s’annoncent comme des entailles dans le gras, comme des coupures sèches de branches qui le sont tout aussi.

Et voici que l’action UBS repasse sous la barre fatidique des Fr. 10.– ce lundi (Fr. 9.88 en clôture) … Le magicien sauveur aurait-il déjà grillé ses cartouches ? ou son aura n’est-elle pas aussi nette et claire que Merz le croyait ?

taille-greubons

On ne peut pas faire d’une ancienne banque en déconfiture un dragon perçant en devenir. Même après 40 années passées au service de la concurrence.

Ce qui manque actuellement c’est qu’UBS montre qu’elle existe encore. En est-elle encore capable sinon pour quémander de l’argent public, on en doute.

En effet, à part payer des bonus discutés avec l’argent des contribuables, elle ne fait plus de crédit. Pire encore, elle place le peu de liquidités dont elle dispose en investissant dans des Bons du Trésor US et des emprunts d’Etats, dont ceux de la Confédération.

Une sorte de chat pervers qui se mord la queue et qui laisse assez mal augurer du rating à venir de la Suisse comme pays débiteur.

Certains ont imaginé un scénario à l’Islandaise. Même si c’est aller un peu trop vite en besogne, notamment en raison du reste de l’économie suisse qui existe encore, il ne faut pas nier que si les grandes banques continuent à suivre UBS sur son terrain de prédilection, celui qui consiste à ne pas prêter aux entreprises, le risque existe d’une véritable islandisation de l’économie suisse.

On avait connu la finlandisation il y a longtemps, pour un autre genre de dépendance. Mais avec un dollar US qui est irrémédiablement condamné à descendre aux enfers, un fisc US efficace, une UBS dans les choux et un Conseil fédéral absent du côté des partis bourgeois, on pourrait vivre une très longue période de disette.

A compter en plusieurs années.

Alors tant qu’à devoir se priver de pain, en ces temps de carnaval, et de mardi gras, profitons encore de croquer du taillé au Grübel pendant qu’il est temps.

Billet du blog ouVertures.info, une autre lecture de l'info. Reproduction selon conditions.

Le taillé au Grübel


Vous pouvez lire aussi :

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Kalvin Whiteoak 365 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines