L’effort intellectuel

Publié le 29 août 2007 par Maxime Sansoucis

   Dans la société de surconsommation dans laquelle nous vivons, tout est mastiqué, déjà prêt à être consommé. Nous avons la mauvaise habitude d’assimiler, tel un entonnoir, tout ce que nous entendons dans les médias, sans porter trop d’attention ou même porter une légère réflexion au contenu. Après tout, le temps, bien malheureusement, ça ne s’achète pas…

   Nous avons tous nos petites raisons bien à nous. Par exemple, bien souvent lorsque j’écris un billet, je le fais seulement pour me divertir moi-même. Je pourrais faire l’effort d’aller plus loin, de chercher des sujets qui me passionnent… surtout de prendre le temps d’approfondir des sujets. J’en sortirais gagnant en me cultivant et j’aurais ainsi l’impression de mieux nourrir mon petit lectorat. Comme l’adage le dit si bien, il s’agirait « d’une pierre, deux coups ». De plus, j’en aurais même la conscience tranquille…

   Si à chaque fois que je prends la peine d’écrire 200 mots, je faisais l’effort d’en faire le double, il s’agirait ici d’un excellent début dans la magnifique quête de l’effort intellectuel. Mais à chaque fois que je me sens paresseux, je m’imagine lorsque je visite des blogues. Je regarde la charte graphique et si elle capte mon attention dans les 15 premières secondes, je commence à lire les billets. Après, s’ils ne sont pas intéressants ou trop longs, c’est peine perdue; il y a de fortes chances que je ne revienne plus jamais. C’est donc dire que, à mon avis, la modération a bien meilleure goût. Il n’y a aucune recette secrète sur le dosage, mais l’essai/erreur reste la meilleure solution.

   Finalement, une chance que les lecteurs ne sont pas tous comme moi, sinon la blogosphère serait assez antipathique. D’ailleurs, ce qui d’ailleurs si merveilleux dans cet univers c’est que même le gars qui fait full fautes d’orthographes, un chauffeur de taxi, un gars très peu original (mais qui est passé maître dans l’art de faire participer les gens) ou même le gars payé pour être sur Internet arrivent à atteindre leur public cible. Bref, il y a de la place pour tout le monde!