Une étude internationale de Weber Shandwick révèle l'inquiétude des entreprises pour la réputation que leur font leurs salariés sur Internet. L’étude a été menée entre juin et juillet 2008 auprès de 703 cadres dirigeants dans 62 pays. 60 % des entreprises concernées génèrent plus de 500 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel.
Les résultats ?
67 % des dirigeants sont inquiets pour la réputation de leur entreprise. Premier constat : pour 84 % des répondants à l'enquête, le pire en matière de réputation provient d'une couverture médiatique négative. Les critiques de clients dans les médias en effraient 71 % et le bouche à oreille 53 %.
Le plus surprenant est que cette réputation est souvent mise à mal en interne : 67 % des interrogés pensent que des actes malveillants sont intentionnellement entrepris par des salariés de l'entreprise. Des actes qui prennent, par exemple, la forme de commentaires sur des forums ou des sites de critiques tels que Jobvent.com aux Etats-Unis.
Cette étude vient après celle de Ballester, que j’ai déjà citée, et qui mettait les "conversations avec des employés" dans le top 3 des sources les plus crédibles pour les leaders d’opinion avec "les rapports d’analystes ou sectoriels" et "ce qu’en disent vos amis et vos collègues".
Ce sujet "les salariés non plus ambassadeurs mais commentateurs" doit devenir un sujet de communication interne. Il est sans doute utile d’ouvrir le débat sans le limiter à la question du respect des règles de confidentialité, du secret professionnel ou de la diffamation. Très vite, sans doute, les chartes technologiques ou de déontologie devront intégrer un chapitre sur la réputation.
Si vous avez des exemples, ils seront les bienvenus.