Résumé: Casey Beldon (Odette Yustman), une jeune femme d’une vingtaine d’années, est la proie de terribles cauchemars depuis quelques temps. Elle est poursuivie par de troublantes apparitions d’un jeune garçon qui apparemment ne lui veut pas que du bien. Pour pouvoir s’en sortir, elle va devoir se plonger dans le passe de sa famille et affronter de terrifiants événements…
David Goyer devrait-il vraiment s’entêter à réaliser des films ? C’est la question qu’on est en droit de se poser après avoir subi les 90 très longues minutes de son dernier film, The Unborn. Car honnêtement, mis à part la plastique irréprochable (et souvent mise en valeur par la camera de Goyer) de la ravissante Odette Yustman, et mis à part quelques jolis effets spéciaux, il n’y a quasiment rien à sauver de ce film. Le script est d’un inintérêt rare et on s’ennuie comme jamais. C’est bien simple, pendant plus d’une heure, il ne se passe absolument rien. L’héroïne fait des cauchemars, voit un gamin fantôme flippant un peu partout (le prototype même du gamin agaçant dans les films d’horreur américains), enquête un peu histoire de dire qu’elle fait quelque chose, mais au final ne fait que geindre et non agir. L’amateur pourra s’amuser à repérer toutes les références (ou plutôt tous les plagias) que Goyer a glissés dans le film, puisque celui-ci n’a pas une once d’originalité. On cite en vrac L’Exorciste, Ne vous retournez pas (dans la seule scène un peu réussie, un meurtre au couteau par un gamin en k-way), Prince des Ténèbres (pour la possession des personnages venus aider pour l’exorcisme et les insectes messagers du fantôme), mais sans jamais tenter de se réapproprier ces références pour créer quelque chose de neuf. On a l’impression d’un mix de scènes des films d’horreur que Goyer apprécie, plutôt que d’un vrai film. Le reste du film est rempli de poncifs et prévisible au possible (la meilleure copine black se fait massacrer bien atrocement (enfin, tout est relatif) à la moitié du film, le petit ami est bien évidemment le dernier à y passer…) et la réalisation plate et sans génie de Goyer a tôt fait de venir à bout du plus patient des spectateurs.
Gary Oldman cachetonne dans un rôle anecdotique (il apparait à peine 10 minutes dans tout le film) et la pauvre Carla Gugino n’a même pas droit à autant de présence à l’écran (et en plus ses quelques scènes sont muettes !). Mais le pire reste le pseudo twist final, qui arrive comme un cheveu sur la soupe et donne plus l’impression d’un « ah merde au fait j’ai oublié de vous dire ça » que de quelque chose de construit et pensé. On a du mal à croire que c’est scénariste de Batman begins et Dark City qui est à l’origine d’un scenario aussi indigent et mal construit. Et le plus drôle dans l’histoire c’est que même le titre du film n’a aucun sens quand on connait le fin mot de l’histoire !
Oui, définitivement, David Goyer devrait se contenter d’écrire des scenarii pour les autres au lieu de réaliser ses propres films…
Note : 2/10 (1 pour les scènes en petite culotte de l’héroïne et 1 pour les quelques jolis monstres)