Qu'on est vilains

Par Syven
Ce soir, nous avons eu la chance, le bonheur, que dis-je, l'exclusivité d'assister à l'une des prestations les plus théâtrales du Haricot depuis qu'il sait dire non.

Il faut dire qu'après un week-end chez ses grands-parents (les 4 à l'affilée) au pays de la fraise et de la mangue (chacun à sa petite marotte), où à peine plus vigoureux des huitres moribondes sous la canicule, ses parents récupéraient de leur bringue et entrenaient un pouvoir de résistance proche de zéro (comme leurs paupières), le Haricot a trouvé dur le retour à la réalité.

Exit les petits plats mitonnés exprès pour lui, bonjour les restes, "toi tu manges ta soupe et pis c'est tout". 
Bref ça s'est mal passé. Tout ça parce qu'il voulait de la dorade en lieu et place de sa soupe. S'en est suivie une fin de repas douloureuse. Enfin pour lui surtout, hein, parce que nous la daurade, c'est passé nickel.

Le problème, c'est qu'après cette haute et vaine lutte, il était crevé. Genre on rigole quand Takinou saute dans le lit, et quand il saute plus, on pleure sans savoir pourquoi (le syndrôme du poisson rouge.) De fait, il pleurait encore quand on a fermé la porte de sa chambre en lui brayant "des bonnes nuits" super enjoués.

BOUIN-OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ! qu'il faisait fort.

Et alors qu'on se félicitait tout bas pour notre résistance sans faille, notre fils nous a hoqueté une ultime plainte déchirante :

BO-O-O-O--ONNE NUI-I-I-I-IT.........IT...............

Ben nous, forcément on a rigolé.