par Patricia RUELLEUX
Présidente de l'Association Les Jeunes Européens Strasbourg
La question, me direz-vous, est un vieux serpent de mer. Elle revient, en effet, à échéances régulières depuis le début des années 1980. En tant que Strasbourgeois, on pourrait d'ailleurs objecter qu’il n’y a pas de sujet : le siège du Parlement Européen est bien à Strasbourg, comme le mentionne le Traité d’Amsterdam ; et il n’y a aucune raison de revenir là-dessus.
Les attaques encore récentes et particulièrement violentes à l’égard de Strasbourg indiquent néanmoins que la polémique prend de l’ampleur ; aussi est-il urgent, à l’approche des élections européennes de juin, de se pencher sérieusement sur les termes du sujet.
Ces derniers sont les suivants : les activités du Parlement Européen, actuellement réparties en trois lieux (Strasbourg pour les sessions plénières, Bruxelles pour les groupes de travail, Luxembourg pour le Secrétariat) doivent-elles être réunies en un seul lieu ? Si oui, lequel : Strasbourg ou Bruxelles ?
L’association Les Jeunes Européens Strasbourg, naturellement concernée par le sujet du fait de son positionnement géographique, a souhaité examiner les arguments en présence, sans parti pris et indépendamment des intérêts économiques locaux ; au regard de la seule grille de lecture recevable : l’intérêt des citoyens européens.
Les arguments qui suivent sont donc présentés de façon neutre, tout comme leur contre-point. Seule une analyse, à froid, de ces arguments, permet en effet une prise de position sur le sujet.