Non, ici, ce "démontage" d'un géant est, avec une musique très casse-couilles à la longue (je sais bien que Goa n'est pas loin, mais quand même) prétexte à cadrages style Géo Magazine. Très étudiés. Avec ralentis assez fascinants de chutes de tôles, louvoiement des étincelles des chalumeaux, ouvriers lymphatiques qui posent, assis à côté de leur oeuvre de déconstruction. On dirait du Derrida.
Au Pakistan (ici Gadani) et en Inde, on démantèle dans un vacarme d'enfer et des conditions très dures des immenses carcasses d'acier.
L'oeil du cadreur y voit une "performance" artistique, tant il est vrai que nous aimons bien découvrir le (tiers) monde à l'abri de notre papier glacé, un verre de whisky à la main.