Branchés, débranchés… (3)

Publié le 02 mars 2009 par Claude Grillet

Il me semble que c’était en 1979, l’année où Gueugnon a tapé l’ASSE de Rocheteau, en 16ème de coupe de France, mais je ne suis plus très sûr de moi… Je montais l’escalator qui conduisait au troisième étage des Nouvelles Galeries, rayon “jeux et jouets” pour un de ces périples rituels du samedi après-midi. En évidence, livré à ma convoitise, se trouvait un appareil de jeu de nouvelle génération…

Pong, l’ancêtre des jeux video faisait déjà fureur, depuis quelques années, dans les bars où,  progressivement, il concurrençait le billard, le baby-foot et le flipper électrique. On y jouait à deux. Chaque joueur disposait en façade de la console, d’un bouton qui lui permettait de faire monter et descendre une raquette minimaliste qu’il tâchait d’opposer à un petit carré blanc qui figurait la balle. L’impact de la balle virtuelle sur  le rectangle déterminait l’angle avec lequel elle allait être renvoyée et franchirait la ligne qui matérialisait la frontière avec le camp adverse. Objectif : envoyer la balle hors de portée de l’adversaire dans le noir de la ligne de fond.

La console exposée était destinée à un usage domestique. On la branchait au poste de télévision, sur la prise  destinée à l’antenne. Pas encore de péritel ! Un canal était à trouver en Uhf. Plusieurs cartouches de jeux étaient fournies avec l’appareil. A une réplique de pong s’ajoutaient un jeu de foot, un jeux de tir aux pigeons, un jeu de sous-marins. Deux manettes multidirectionnelles animaient ces sommaires figurations de raquettes, viseurs, bateaux… Suite à une erreur d’étiquetage, vraisemblablement une mauvaise position de virgule, qui en avait divisé par dix le prix, mon frère et moi pûmes en faire l’acquisition… Un mauvais coup pour le commerce local mais un bon coût pour notre tirelire. Trois ou quatre de ces appareils furent achetés dans la journée avant que l’étiquetage fût modifié.

Quelques mois plus tard l’Atari 2600 reléguera notre console au grenier. Nous y  jouerons chez d’autres, avant d’acquérir tour à tour dans les années 80, une console Coleco Vision de la société CBS, un ordinateur MSX de Sanyo et une console Master system de SEGA… Le plan IPT (Informatique Pour Tous) initié par Fabius, en 1984 m’a entrainé vers d’autres utilisations, moins ludiques mais aussi plus créatives. Le logiciel “Le journaliste” qui tournait sur TO8 D a été mon premier logiciel de mise en page. On lui doit quelques maquettes de Chicham, même s’il a été rapidement détrôné par TGV texte et par les 286 sur lesquels il tournait, pour la composition de notre journal scolaire… PS1 et PS2, et récemment la Wii, sont venues enrichir la ludothèque du 26.

Ca ne va pas être facile pour nous, une semaine entière sans écran mais on aime aussi lire des livres, chanter, écrire et dessiner avec des crayons de bois. Tout n’est donc pas perdu !!!!